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Alpha Barry, Ministre des affaires étrangères et de la coopération : « Nous sommes venus trouver beaucoup de dettes liées aux médiations»

Publié le mardi 15 janvier 2019  |  Le Pays
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© aOuaga.com par DR
Alpha Barry, ministre des Affaires étrangères
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Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Alpha Barry, journaliste de profession, est notre invité de Mardi Politique de la semaine. Tout en nous intéressant à comment se fait la reconversion du journalisme à la diplomatie, nous abordons avec lui, le niveau de la diplomatie burkinabè que d’aucuns trouvent bas. Toute chose qu’il bat en brèche. Par ailleurs, le sherpa de Roch Marc Christian Kaboré lève un coin du voile sur son appartenance politique non sans nous situer, également, par rapport à la rumeur qui l’avait annoncé, entre-temps, Premier ministre.

« Le Pays » : Du journalisme à la diplomatie, comment se fait la reconversion ?

Alpha Barry (A.B) : J’avoue que ce n’est pas quelque chose de vraiment difficile. On dit souvent que le journalisme mène à tout mais la position de journaliste dans laquelle j’étais à l’époque, j’étais déjà au contact, pratiquement, de toutes les autorités à la fois du Burkina et des pays de la sous-région. Je connaissais la plupart des chefs d’Etat et ministres ainsi que les premiers responsables des grands partis politiques. J’ai également travaillé dans plusieurs pays comme la Côte d’Ivoire, le Niger, le Nigeria, le Mali le Sénégal et la Guinée. J’étais donc en lien avec beaucoup de monde et avec les amitiés nouées au cours de cette carrière de journaliste. En passant donc ministre des Affaires étrangères, j’avais déjà un carnet d’adresses bien fourni. J’ai aussi la chance de travailler aux côtés de quelqu’un comme le président Roch Marc Christian Kaboré qui a, lui aussi, une des carrières les plus riches pour un homme politique en occupant pratiquement toutes les hautes fonctions. Il connaît du monde et beaucoup de gens le connaissent partout en Afrique, particulièrement dans la sous-région où il a des amitiés solides. Tout cela facilite également ma mission de ministre des Affaires étrangères.

Justement, comment mettez-vous votre carnet d’adresses au service du Burkina ?

Il y a des réflexes qu’on a dans le journalisme à savoir que si, par exemple, quelque chose a lieu le dimanche, en l’espace d’une heure, vous devez arriver à toucher les personnes concernées et avoir les bonnes informations. Je pense que dans le domaine de la diplomatie aussi, même si les choses ne se bousculent pas autant comme pour un journaliste, l’un dans l’autre, il faut avoir de bons contacts et l’amitié permet de résoudre facilement beaucoup de problèmes. Au lieu d’envoyer des notes et attendre des réponses, on peut, de par nos propres relations, actionner les choses et aller vite. Moi j’ai eu cette chance de connaître du monde et d’être connu aussi. Il arrive que lorsque je rencontre certaines personnes jusqu’en Afrique centrale, il y en a qui rappellent mon passé de journaliste. J’avoue que c’est un plaisir. Parmi mes collègues ministres, il y en a qui sont très heureux de me reconnaître tout en rappelant les relations que nous avons eues par le passé et cela facilite le travail. Je me souviens une fois, on était au Danemark dans une conférence. Alors qu’on avait mis les ministres dans une salle et les autres dans une autre, après ma prise de parole, il y a quelqu’un qui est venu me dire que quand il m’écoutait, il avait l’impression de connaître cette voix qui lui rappelait beaucoup de mes reportages. Ces genres d’exemples sont très nombreux.

D’aucuns disent que le niveau de la diplomatie burkinabè a baissé. Qu’en dites-vous ?

Je ne vois pas en quoi on dit que ça a baissé. Nous, nous avons pris une option qui est de ne pas être dans les médiations sur des crises dans la région parce que nous avons beaucoup à faire au pays. Il fallait se consacrer à la relance économique du pays et faire face aux défis sécuritaires qui se sont présentés à nous juste après notre prise de fonction. Je me souviens qu’en 2014, je discutais avec un responsable de l’ancien régime et je lui ai demandé pourquoi ils n’ont pas pu dialoguer pour éviter les situations qui étaient arrivées. Il m’a répondu qu’ils étaient pris par les médiations au Mali et autres. Cela dit, je pense que les Burkinabè avaient besoin que le gouvernement se concentre sur les problèmes intérieurs, et c’est ce que nous faisons. Mais, je peux vous affirmer qu’en coulisses, le président Roch Marc Christian Kaboré travaille beaucoup à la résolution de certaines crises ou conflits voire quelques problèmes de la région. Il est intervenu dans plusieurs situations avec moi et il continue de le faire. Nous n’avons pas fait le choix d’une médiation très active. Surtout que nous sommes venus trouver beaucoup de dettes liées aux médiations. La CEDEAO qui était censée les rembourser n’a même pas reconnu plus d’un tiers quand on a fait le tri.

Et comment vous gérez ce passif ?

La gestion de ce passif est en cours.

Tout de même, cela n’empêche pas certains de dire que le chef de l’Etat bouge beaucoup mais on ne voit pas les retombées de ses sorties. Quel commentaire en faites-vous ?

Les retombées sont là. Nous sommes, par exemple, rentrés de France en mi-décembre dernier avec une promesse du président français de doubler l’aide publique au développement qui va passer de 80 millions d’euros par an à 160 millions d’euros. En plus de cela, les appuis budgétaires demeurent, ce qui n’a rien à voir avec l’aide militaire. Je dois vous dire également que nous avons obtenu le triplement de l’aide de la Suède envers le Burkina Faso. Vous avez vu ce que nous avons fait au Canada. Il y a aussi le retour de la Belgique en termes d’aide publique au développement. Nous avons obtenu un deuxième Compact millenium challenge (MCC) avec les Américains et le Burkina, en plus du compact national, a été élu à un compact régional qui va lui permettre de réaliser des projets régionaux avec des pays comme la Côte d’Ivoire et le Ghana qui sont également au niveau de ce Compact. Les Etats-Unis nous aident également sur le plan militaire. Il y a beaucoup d’autres exemples que je pourrais citer. Ça m’étonne donc qu’on dise qu’on bouge beaucoup et qu’on ne voit pas de retombées qui sont pourtant là et même bien plus visibles qu’on ne le pense.

Des acteurs culturels estiment que la diplomatie culturelle n’est pas non plus dynamique. Que comptez-vous faire pour relever ce défi ?

Au niveau des ambassades, il y a d’abord le travail des attachés culturels. Mais il faut dire que leur mission comporte deux volets essentiels : la culture et la gestion des étudiants. C’est pour cela que parmi eux, certains sont des enseignants. Là où nous avons une forte communauté d’étudiants, nous privilégions donc les enseignants. Mais de plus en plus, ce sont des spécialistes de la culture qui sont affectés. Je pense que c’est à chacun d’être dynamique pour pouvoir faire en sorte que la position qu’il occupe ou dans le pays où il est, il puisse promouvoir la culture burkinabè. Quand nous étions à Paris courant décembre dernier, le chef de l’Etat a parlé de l’engagement de la France pour le cinquantenaire du FESPACO. Les deux chefs d’Etat ont échangé autour du FESPACO ainsi que sur la question de la restitution des œuvres d’art. Cela veut dire que même quand nous sortons pour parler de défis sécuritaires, nous parlons aussi de culture. On ne peut donc pas dire que la diplomatie culturelle ne bouge pas. Bien au contraire. Nous avons récemment signé avec l’Union européenne, un accord de coopération avec un Fonds qui va être destiné aux entreprises culturelles. Tout cela rentre dans le cadre de la diplomatie.

Pouvez-vous nous dire davantage sur les orientations stratégiques de votre diplomatie ?

Pour le président du Faso, il faut axer la diplomatie sur l’économie et la recherche des partenariats qui soient profitables au Burkina Faso. Cette diplomatie économique s’entend donc par non seulement plus d’aides publiques au développement, mais aussi plus d’échanges économiques avec les différents pays qui nous entourent et plus lointains. Il s’agit également de reprendre avec certains pays qui avaient rompu avec le Burkina et pouvoir nouer les relations avec d’autres. C’est ce que nous faisons et les résultats sont là. Pour la seule année 2018, il y a eu l’annonce des ouvertures des ambassades de l’Inde, d’Italie et des Pays-Bas, pour ne citer que ces pays-là. Vous avez dû constater aussi toutes les activités diplomatiques que nous avons eues au niveau du calendrier international avec les visites du chef de l’Etat à l’extérieur et les hôtes de marque que nous avons reçus malgré le fait que le Burkina est dans une situation assez difficile en termes sécuritaires. Evidemment, l’autre axe diplomatique, c’est au niveau de la sécurité et de la défense. Notre mission est de développer plus de partenariats afin d’aider le Burkina Faso dans ce qu’il traverse aujourd’hui.

Vous dites n’avoir pas fait le choix d’une médiation très active mais pouvez-vous nous dire si vous avez souvent les nouvelles du docteur Ken Elliott qui est toujours détenu par ses ravisseurs depuis trois ans maintenant ?

C’est un dossier que nous gérons avec le Niger, notamment avec le président Mahamadou Issoufou. Nous avons, de temps en temps, des nouvelles. Le président nigérien continue de négocier avec les ravisseurs. Vous savez, c’est complexe de résoudre les problèmes des enlèvements ou de trafics humains. Mais, nous ne perdons pas l’espoir d’aboutir à sa libération.

Un des faits marquants sur le plan diplomatique, c’est le rétablissement des relations sino-burkinabè en mai 2018. Alors, 7 mois après, quel bilan en faites-vous?

Ce n’est que 7 mois de relations. Mais, depuis le rétablissement de ces relations, nous avons constaté un bon engagement de la part de la Chine. Au plan symbolique, il y a eu la visite, au Burkina, du vice-Premier ministre, ainsi que celle du ministre des Affaires étrangères. Il y a eu également la visite d’Etat du président du Faso en Chine, qui a été ponctuée par des séances de travail assez fructueuses. Nous avons conclu beaucoup d’accords, notamment un accord-cadre général de coopération, un accord économique et commercial. Dans le cadre de cette visite, nous avons bénéficié aussi d’un déblocage de fonds pour des projets sous forme de dons, sur un programme triennal de l’ordre de 1,2 milliard de yuans qui équivaut à environ 90 milliards de F CFA soit 30 milliards de F CFA par an. Ce qui est déjà le double de ce que nous gagnions avec Taïwan. En plus de ce don, nous sommes en train de mettre en place un programme de réalisations de grands projets qui seront financés sous forme de prêts concessionnels. Il y a aussi le domaine de la sécurité qui fait l’objet d’accords spécifiques. Par rapport à la coopération sanitaire, il y a une équipe médicale d’une dizaine de médecins qui est déjà présente pour appuyer le personnel médical du CHU de Tengandogo. Le dossier de la construction du nouvel hôpital de Bobo-Dioulasso est également bien avancé, sans oublier la rénovation de l’hôpital de Koudougou.

Quel rôle peut avoir la diplomatie dans la lutte contre le terrorisme ?

Le rôle de la diplomatie, c’est d’arriver à des partenariats avec des pays qui ont beaucoup plus de moyens. Au niveau du Sahel, il y a beaucoup de forces qui demandent à être dans la zone, soit pour rayonner sur l’ensemble du Sahel, soit pour pouvoir rayonner au Mali où il y a une mission des Nations unies. Nous avons donc quelques accords avec certains pays y compris les Etats-Unis et la France. Il se prépare, sous le commandement militaire des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM), l’exercice militaire Flintlock qui va regrouper 1500 soldats d’une trentaine de pays. C’est la preuve de la confiance qu’on place au Burkina.L’une des tâches aussi de la diplomatie, c’est de faire en sorte que la confiance demeure au niveau du pays. C’est ce travail que nous faisons avec nos partenaires tout en les mobilisant à appuyer davantage notre pays.

Vous avez eu l’honneur de recevoir la visite de l’Emir du Qatar au Burkina en décembre 2017. Mais l’on a constaté qu’un an après, cet Emirat a plutôt offert 24 véhicules blindés, courant décembre dernier, au Mali voisin, pour l’aider à lutter contre le terrorisme. Cela ne vous contrarie-t-il pas un peu ?

Non, pas du tout. Vous savez que l’Emirat du Qatar est en train de réaliser un centre de cancérologie au Burkina Faso. Si vous ramenez le coût de ces blindés à celui de la réalisation de ce centre de cancérologie, vous verrez que nous ne sommes pas perdants. Ce ne pas le fait d’entendre que l’Emirat a donné des blindés d’un côté que nous, nous sommes sortis bredouilles. Quand nous recevions l’Emir en 2017, nous étions déjà sur un projet de cancérologie que nous lui avons réaffirmé et nous avons pu conclure un accord à ce propos. Tout est une question de priorité. Il ne faut pas surtout oublier que le Mali est dans la crise bien avant nous. Ce qui voudrait dire qu’il est à la recherche de ce type de partenariats, y compris ces équipements avant nous également. Cela fait trois ans voire quatre ans que nous, nous sommes dans la crise alors que le Mali y est un peu plus longtemps. Toutefois, je peux vous rassurer que nous sommes en contact avec de nombreux pays et que les équipements vont venir. Nous avons les appuis d’autres pays. Lorsque, par exemple, les Etats-Unis ont décidé d’octroyer 60 millions de dollars aux cinq pays du G5 Sahel, la moitié, à savoir 30 millions de dollars, a été accordée au Burkina Faso et les quatre autres pays devront se partager l’autre moitié. Ce qui veut dire que notre pays eu la part du lion. Nous n’avons donc pas à nous frustrer par rapport au don de blindés au Mali.

Par rapport aux partenariats pour faire face au terrorisme, n’êtes-vous pas trop à la botte de la France ?

Nous nouons des partenariats diversifiés. Nous étions en Russie où notre ministre de la Défense a signé un accord de défense. Nous avons aussi signé un accord de coopération militaire avec la Chine. Il existe d’autres accords mais nous n’avons pas de problème avec la France qui est un partenaire important pour nous. Le président Idriss Déby a relevé récemment qu’au Sahel, aucun pays ne lutte contre le terrorisme comme la France. Le président Emmanuel Macron lui-même a dit que la France était le premier pays non régional à être fortement engagé au Sahel. Nous assumons pleinement notre relation avec la France. Nous avons toujours privilégié les partenariats gagnant-gagnant et notre relation avec la France n’a rien à voir avec les théories de la Françafrique ou de la post-colonie. Ce qui nous intéresse, c’est le concret sur le terrain. La souveraineté du pays est une chose dont tout Burkinabè est fier mais cela n’exclut pas qu’il faille être en relation avec les autres puisque nous faisons face à des défis comme le phénomène du terrorisme que nous ne pouvons pas résoudre tout seuls. D’ailleurs, je ne vois pas pourquoi on s’embarrasse à faire appel à la France d’autant qu’elle aussi avait fait appel à l’Afrique pour les deux guerres mondiales. Nos parents y sont allés se battre et nombre d’entre eux sont morts sur le champ d’honneur. Pourquoi donc la France ne va-t-elle pas venir nous aider ? Au contraire, faire appel à la France pour nous appuyer dans la guerre contre le terrorisme, est comme une dette que nous réclamons. A moins que nos parents soient morts là-bas pour rien. Nous avons aidé la France à un moment donné, elle doit, elle aussi, nous aider. Et moi, je n’ai pas de complexe pour cela.

Pourquoi la force commune du G5 Sahel tarde-t-elle à être opérationnelle ?

Nous sommes vite arrivés à un résultat quand même. C’est en 2016 que nous avons commencé à parler de la force conjointe du G5 Sahel et très rapidement, elle a pris une certaine notoriété à travers le monde. Ainsi, nous avons pu mobiliser la communauté internationale autour des problèmes du Sahel, notamment le terrorisme et le développement. On a réussi à faire accepter le concept d’une force conjointe qui devrait opérer dans la région. Evidemment, aujourd’hui, elle n’est pas opérationnelle comme on le souhaite. Mais c’est une force qui a déjà mené quelques opérations. Nous espérons qu’elle sera pleinement opérationnelle dans quelques mois, au cours de 2019, et qu’elle sera une force complètement homogène. A ce jour, les bataillons sont déjà à la disposition du commandement unifié. Nous attendons du matériel. C’est vrai que les annonces qui ont été faites à Bruxelles pour aider cette force conjointe, tardent à être matérialisées. Mais nous ne cessons de rappeler la communauté internationale à ses engagements pour nous permettre de pouvoir tourner pleinement avec cette force qui est beaucoup attendue par les Sahéliens pour ne pas dire les Africains. Mais nous pouvons dire qu’en si peu de temps, ce qui a déjà été fait est énorme.

D’aucuns estiment tout de même qu’il y a trop de rencontres autour de la mise en place de cette force pendant que les terroristes ne cessent de frapper. Qu’en dites-vous ?

II faut reconnaître qu’on ne peut pas obtenir quelque chose d’aussi important, qui regroupe plusieurs pays et qui a besoin de partenaires étrangers, sans qu’il n’y ait beaucoup de réunions. C’est un processus qui nécessite la tenue de réunions. D’abord, entre les pays membres, les rencontres doivent se faire pour pouvoir bien définir le concept et mettre en place la structure. Ensuite, il faut également beaucoup de réunions avec les partenaires pour arriver à s’entendre sur les appuis qu’ils peuvent apporter et comment ces appuis peuvent être déclinés concrètement sur le terrain. Il y a donc tout un travail à faire. Je pense qu’il y a un bon engagement des cinq chefs d’Etat qui sont aujourd’hui tous des amis et cela aide à beaucoup pousser le projet. Il y a le programme d’investissement qui a reçu aussi un écho favorable de la part de la communauté internationale, avec une mobilisation de plus de deux milliards d’euros. C’est la preuve que le Sahel mobilise. Il y a un certain engagement et c’est à nous de savoir en profiter pour non seulement résoudre le problème de la sécurité, mais aussi le problème de développement.

La rumeur vous avait, entre temps, annoncé comme Premier ministre. Entre nous, dites-nous ce qu’il en est !

Vous avez bien dit que c’était une rumeur….



Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu…



Là, vous êtes en train d’interviewer le ministre des Affaires étrangères et de la coopération et non le Premier ministre.

Et si on vous appelait à cette fonction ?



Je ne pense pas que ce soit une question à l’ordre du jour. En tout cas, il ne m’a pas été donné de savoir que la question était à l’ordre du jour.



Vous êtes régulier chez vous à Niou. Est-ce dans la perspective de briguer un mandat électif ?



Il faut savoir que moi-même, en tant que ministre des Affaires étrangères, je suis peut-être le premier voyageur du gouvernement. Je voyage beaucoup à l’extérieur mais ma destination favorite, c’est le Burkina Faso. C’est pourquoi je passe toutes mes vacances au pays. Par ailleurs, j’aime sortir de Ouagadougou, j’aime aller au village, être au contact des populations, connaître les réalités du pays. C’est en cela qu’on peut être bon pour défendre les positions du pays mais aussi les besoins et les priorités des populations. C’est pour cela que j’aime bouger comme aller à Léo, à Banfora, à Fada, à Bobo-Dioulasso, un peu partout et particulièrement à Niou ou à Boussé dans le Kourwéogo.

Etes-vous prêt aujourd’hui à descendre dans l’arène politique ?

Je suis dans un gouvernement et si je devais être conséquent avec moi-même, je devrais être prêt à descendre pour défendre le pouvoir ou ce gouvernement.

Avez-vous la carte de membre MPP ?


C’est la moindre des choses.


Interview réalisée par Drissa TRAORE
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