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Des citoyens au nouveau CEMGA «Il faut mettre fin aux clivages»

Publié le mardi 15 janvier 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
le colonel-major Moïse Minoungou
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Le colonel-major Moïse Miningou est le nouveau Chef d’état-major général des armées (CEMGA) burkinabè. Sa nomination est intervenue à un moment où la situation sécuritaire nationale est très préoccupante. Dans le micro-trottoir que Sidwaya a réalisé, des politiques et Organisations de la société civile (OSC) attendent de lui, plus d’engagement, un « assainissement» dans les rangs de l’armée.

Daouda Simboro, Député Groupe parlementaire/RD : «il faut une stratégie opérationnelle»
« L’efficacité de la lutte anti-terroriste ne vient pas forcément du changement au niveau du commandement militaire. Toutefois, il faut reconnaître que même si les missions ont la même nature, les missionnaires eux, n’ont pas les mêmes stratégies opérationnelles. Et sur ce point, on peut espérer que la nomination du nouveau Chef d’état-major général des armées (CEMGA) soit un début de solutions. Le précédent n’a pas démérité mais le nouveau peut apporter des mesures nouvelles aux forces armées. Sa vision et son carnet d’adresses peuvent lui être utiles en matière de renseignement, de mobilisation des troupes et de management de la hiérarchie militaire. Le nouveau CEMGA doit se mettre au-dessus de la mêlée, se fixer des objectifs et engranger des résultats ».

Boukaré Conombo du mouvement Brassard Noir : « Des réformes sont nécessaires au sein de l’armée »
«Le mouvement Brassard noir salue la nomination du nouveau CEMGA, en la personne du colonel-major Moïse Miningou, élevé au rang de général de brigade. Cette décision vise entre autres à apporter une réponse aux attaques terroristes qui endeuillent le pays. Nous ne détenons pas beaucoup d’informations sur cet officier supérieur de l’armée, mais nous espérons qu’on a mis l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Avec la collaboration de tous, il doit réussir sa mission. Nous sommes en guerre et toutes les forces doivent être centralisées. Le nouveau CEMGA, au nom de la réforme de l’armée, doit songer à faire un toilettage au sein des forces armées nationales. Mieux, il se doit de s’entourer de bons conseillers militaires capables de lui faire le point des opérations sur le terrain ».

Massourou Guiro du «Mouvement plus rien ne sera comme avant » : «Mettre fin aux clivages et aux conflits de commandement»
« Tout militaire est appelé à servir avec loyauté et dignité son pays. Le nouveau chef d’état-major général des armées comme son prédécesseur sont tous compétents et chacun a sa stratégie. Les espoirs de sécurité et de paix des populations sont désormais sur le nouveau général. Il a une feuille de route et une vision dans l’exécution de sa mission. En tant qu’officier supérieur de l’armée, il peut apporter sa touche à un retour de la stabilité. Mais le terrorisme ne sera vaincu que si et seulement, les conflits internes et les clivages au sein de l’armée sont réglés. Mieux, l’accent doit être mis sur le renseignement afin de permettre aux équipes opérationnelles d’anticiper certaines menaces ».

Amadou Thiombiano, président du Collectif des amis du Faso : « il faut manager la troupe»
«L’armée est au centre de toutes les luttes contre les fléaux tels le grand banditisme, la criminalité transfrontalière et le terrorisme. Pour être efficaces au niveau des opérations de sécurisation du territoire, il incombe que les hommes commis à la lutte contre l’intégrité du territoire soient d’un niveau d’influence suffisant pour impacter le développement des opérations. La nomination d’un chef d’état-major général des armées vise à bien manager la troupe et renforcer l’action de l’armée dans le combat contre les forces du mal. Mais la réussite de la mission pour laquelle le CEMGA est investi, ne saurait prendre racine que si l’ensemble des citoyens adopte des comportements collaboratifs. Il faut que les politiques accompagnent l’action militaire en accordant une place de choix à la logistique martiale, et en encourageant les troupes sur les théâtres des opérations. La lutte contre le terrorisme est longue et il faut du matériel et des hommes compétents pour mener les opérations».

Propos recueillis par
Wanlé Gérard COULIBALY
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