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Burkina Faso : des chasseurs traditionnels "Dozo" mettent en déroute des individus suspects armés dans le sud-ouest du pays

Publié le mercredi 9 janvier 2019  |  Xinhua
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© Primature par D.R
La 6e édition des Journées culturelles des Dozos a débuté le 22 avril 2017 à Bobo-Dioulasso
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Des chasseurs traditionnels communément appelés "Dozo" ont mis lundi en déroute une dizaine d'individus non identifiés armés dans une forêt dans le village de Trimbio, dans le sud-ouest du Burkina Faso, a annoncé mardi le ministère de la Sécurité.

Selon un communiqué du ministère de la Sécurité, lundi vers 17h00 heure locale, six à huit individus suspects armés ont été surpris dans une forêt du village de Trimbio, dans la commune de Loropéni (province du Poni, région du sud-ouest) par les habitants dudit village.

Les Dozo du village ont échangé plusieurs tirs avec ces individus suspects armés de Kalachnikov qui ont fini par prendre la poudre d'escampette.

Dans leur fuite, poursuit le communiqué, les suspects ont abandonné sur le champ de bataille 2 Kalachnikov, 7 chargeurs, 227 munitions de Kalachnikov, 2 housses de fusils, 2 motocyclettes et plusieurs autres objets.

"Face à la situation sécuritaire que connaît notre pays, le ministre de la Sécurité tient à saluer cette initiative locale de sécurité des Dozo de Trimbio pour leur engagement et leur détermination qui ont permis de mettre en déroute ces suspects armés qui auraient pu mettre à exécution leur plan macabre", souligne le communiqué.

Depuis 2015, plus de 270 militaires et civils ont été tués dans des attaques qui ont aussi entraîné cette année la fermeture de plus de 600 écoles, notamment dans les régions exposées.

Une Canadienne Edith Blais, 34 ans et son compagnon Luca Tacchetto, un Italien de 30 ans, sont portés disparus alors qu'ils séjournaient dans l'ouest du Burkina Faso, a rapporté la presse burkinabè, citant les médias canadiens.

Les autorités sécuritaires du Burkina Faso n'ont pas encore communiqué sur cette disparition. Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a décrété le 1er janvier l'état d'urgence dans plusieurs régions du pays, en proie aux attaques terroristes.

Dans la nuit du Nouvel An, au moins 48 personnes ont été tuées dans des représailles contre la communauté peule qui ont suivi une attaque terroristes à Yirgou dans le centre-nord du Burkina Faso.

Selon le Collectif contre l'impunité et la stigmatisation des communautés qui a appelé samedi les populations à une marche de protestation à Ouagadougou et à Dori (nord), les violences contre la communauté peule ont fait environ 1 300 déplacés.
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