Ouagadougou - Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a annoncé mardi, une marche de protestation le samedi 12 janvier prochain à Ouagadougou et à Dori, suite à des représailles qui ont coûté la vie à une quarantaine de peulh, en début d’année à Yirgou, Centre-nord.
«Le collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) appelle le peuple burkinabè sans distinction ethnique et religieuse (…) à se mobiliser à travers une marche-meeting à Ouagadougou (Centre) et à Dori (Sahel) pour dénoncer les manœuvres divisionnistes des terroristes», a lancé mardi son porte-parole Daouda Diallo, lors d’un point de presse.
Une attaque terroriste contre un dignitaire mossi (7tués) a engendré des représailles contre la minorité peulh (40 tués) en début d’année à Yirgou, commune de Barsalgho, province du Sanmentenga, région du Centre-nord.
M. Diallo a exigé le désarmement et la traduction en justice des éléments du groupe d’autodéfense Koglweogo, responsables, selon lui, «de la boucherie humaine de Yirgou».
Il a condamné la stigmatisation selon laquelle ‘’peulh=terroriste’’, car poursuit-il, le phénomène de la radicalisation touche toutes les communautés burkinabè.
Le porte-parole du CISC a aussi requis la protection, la sécurisation et la prise en charge «pour les survivants».
Daouda Diallo a enfin demandé que l’Etat se planche sur le phénomène de la justice privée, car selon lui, plus de 200 peulhs ont été tués entre 2004 et 2015 à travers le Burkina Faso.
L’avocat Ambroise Farama a signalé que des enquêtes sont ouvertes, quitte à arrêter les commanditaires mais aussi à favoriser le retour des rescapés dans leurs sites d’origine.
Me Farama a invité le gouvernement à œuvrer à la réparation des préjudices et à la prise en charge des familles des victimes.