L’attaque et les affrontements intercommunautaires à Yirgou, dans le centre-nord du Burkina le 1er janvier 2019 a fait beaucoup plus de morts que précédemment annoncés par le gouvernement. De 14, le nombre de victimes est passé à 46, selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Dandjinou, qui l’a annoncé vendredi après-midi sur le plateau du journal télévisé de la Télévision nationale.
Tout est parti d’une attaque par des individus armés non identifiés tôt le matin du mardi 1er janvier 2018 à Yirgou, un village de la commune de Barsalogho dans province du Sanmatenga qui a coûté la vie à 6 personnes dont le chef du village, son fils et son petit frère, les cibles des présumés terroristes. On apprendra qu’un membre du groupe Koglweogo a été aussi tué et une personne enlevée. Des affrontements intercommunautaires ont par la suite éclaté car des soupçons pesaient sur une ethnie. De ces affrontements, au moins 7 personnes ont aussi été tuées, portant le bilan à 14 selon un bilan dressé dès les premières heures des événements par le gouvernement. Mais le décompte sera plus macabre qu’on ne le pensait. Des médias internationaux, à l’image de la VOA, avaient d’ailleurs avancé des chiffres plus graves sans que le gouvernement n’apporte un démenti ou du moins jusqu’à ce vendredi 4 janvier.
Sur le plateau du journal télévisé dans l’après-midi, le porte parole du gouvernement, Rémis Dandjinou, a indiqué que le bilan s’était alourdit, passant de 14 à 46 morts. Appelant les populations au calme et à la retenue car ces attaques sont l’œuvre des terroristes qui veulent ainsi diviser les populations et porter atteinte au vivre ensemble et à la cohésion nationale, il a indiqué que le Premier ministre a instruit de prendre de actions fortes pour sécuriser les biens et les personnes. Le ministre de la Communication a, par ailleurs, rassuré qu’une action judiciaire est en cours pour situer les responsabilités et traduire les coupables devant la justice. On attend de voir.