Journaliste écrivain, Atiana Serge Oulon a procédé à la dédicace de son livre « Insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso : Les trahisions »
« Insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso : Les trahisions » est une œuvre qui s’inscrit dans une logique d’enquête et de décryptage des évènements d’octobre 2014. L’objectif visé par l’auteur est d’aider à la compréhension et à éclairer davantage sur les évènements passés.
Atiana Serge Oulon a livré sa lecture et insiste sur les trahisions : « Pour moi, c’est le peuple burkinabè qui a été trahi au détriment d’intérêts individualistes. Je dis cela dans la mesure où la lutte qui a mené à empêcher la modification de l’article 37 se résumait sur le respect de la loi fondamentale et qu’au final, cette loi fondamentale n’est pas respectée. Si on parle de l’ancienne opposition, vous conduisez une lutte et après les gens se tournent vers l’armée sans feuille de route. Je trouve que c’est une fuite de responsabilité ».
« Au moment où gribouillaient certains personnages pour apparaitre dans la lumière ou pour faire apparaitre d’autres dans la lumière, des alliances se sont dénouées et d’autres se sont créées avec à l’arrivée, l’ascension du lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida. Dans ce décor où se jouait dorénavant l’avenir du peuple sans lui, des compromissions apparaissent et d’où ce sous-titre ‘’Les trahissions’’. L’ouvrage essaie de mettre à nu les contradictions des uns et des autres durant cette transition. Contradiction quand certains vont faire appel à l’armée, seule force organisée alors que dans cette même armée, la discipline n’existait pas dans la mesure où un Lieutenant-Colonel vat bouter un général hors du circuit » (Dr Marc Nébié)
D’environ 150 pages, ce livre de neuf chapitres apporte « des pièces manquantes au puzzle » sur l’insurrection et le déroulé de la transition.
« A l’apparence, on a eu cette impression que c’est toute l’armée qui était avec Yacouba Isaac Zida pour la transition. Mais les éléments dans l’ouvrage montrent que l’ancien Premier ministre a géré seul et qu’il y a même eu des frictions avec la hiérarchie militaire », a martelé l’auteur.
Il soutient par ailleurs que son œuvre a été écrite avec des méthodes journalistiques pour éviter les étiquetages de pour ou contre.