Dans son message de nouvel an, l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), invite le président du Faso, « à entamer immédiatement une large consultation des forces vives de la Nation afin de recueillir les suggestions des uns et des autres et surtout à assumer ses responsabilités et son serment ».
Je voudrais à l’orée de cette année nouvelle, vous exprimer, au nom des militant(e)s et sympathisant(e)s de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA), mes vœux de très bonne et heureuse année 2019.
Nous avons célébré les derniers jours de l’an 2018 dans un contexte sociopolitique très marqué par la détérioration de notre climat sécuritaire, plongeant l’ensemble des Burkinabè dans un état de stupeur profonde et de désolation tant les nombreuses victimes à la fois civiles et militaires, n’ont eu de cesse d’endeuiller la Nation entière. C’est encore le lieu pour moi, de témoigner aux familles éplorées toute ma compassion. Puisse les âmes de nos chers filles et fils reposer en paix et les blessés recouvrer la santé.
Je réitère sur ce point, mon invite adressée au Président du Faso, à entamer immédiatement une large consultation des forces vives de la Nation afin de recueillir les suggestions des uns et des autres et surtout à assumer ses responsabilités et son serment.
Nous ne voulons plus de victimes sur notre territoire.
La déclaration de l’État d’urgence dans certaines parties de notre pays bien que tardive doit être accompagnée de mesures idoines à mêmes de nous permettre d’atteindre dans les meilleurs délais des résultats probants, faute de quoi ce sera une mesure de plus.
A cette crise sécuritaire, vient s’ajouter la précarité des burkinabè aggravée par la crise liée à l’augmentation du coût de la vie. En effet, la récente augmentation du prix du carburant à la pompe a entrainé une colère généralisée et une grogne des populations qui s’est manifestée par une marche-meeting organisée par la CCVC.
Malheureusement, les gouvernants actuels sont demeurés sourds face aux cris de détresse des populations. En effet, ils nous ont servi comme s’il en était encore besoin, une série de nouvelles taxes contribuant à effriter davantage le pouvoir d’achat des burkinabè, toute chose qui n’augure pas de meilleures perspectives pour nos populations.
Les autorités doivent comprendre que le peuple burkinabè est à bout de souffle.
Quant au secteur de l’éducation, hormis les grèves à répétions, nous avons assisté courant le mois de décembre à une suspension des évaluations dans les lycées et collèges sur l’ensemble du territoire national. Épuisés par le sentiment de ne pas bénéficier d’une oreille attentive quant aux préoccupations liées à leurs conditions de vie et de travail, nos éducateurs ont été contraints à l’extrême recours.
Aussi, voudrais-je formuler le vœu que l’amour, celui de la patrie et celui fraternel puissent animer chaque burkinabè. Cet amour qui réunit et unit, qui apaise les cœurs, qui se partage et qui fait partager, qui conduit à la cohésion et à l’harmonie sociale et nous rend forts face à nos ennemis. Que Dieu nous en donne abondamment, pour que nous puissions en donner à notre tour, sans aucune attente en retour.
Je souhaite que cette année soit une année de paix, de santé, de travail, de résultats, de partage des fruits de la croissance et d’une gouvernance vertueuse porteuse d’espérance pour le peuple burkinabè.
À nos jeunes, je souhaite de meilleures conditions de vie et de travail.
À tous nos travailleurs, je souhaite un meilleur environnement pour l’accomplissement de leur mission et à nos paysans, une très bonne saison.
Aux coutumiers, aux hommes de Dieu, je souhaite plus d’engagement pour plus de vérité, de justice et de réconciliation dans notre pays.
Enfin, je prie Dieu de toutes mes forces pour qu’il fasse de notre pays, en cette nouvelle année et pour toujours, un havre de paix car, mille et une intention n’auront guère de chance de se réaliser que dans un contexte qui se prête à leur mise en œuvre.