L’attaque terroriste le jour de l’an, suivie de représailles contre la communauté peulh, qui ont ôté la vie à 14 personnes, à Yirgou (Centre-nord), visent à diviser les populations, estime le gouvernement burkinabè qui les invite à ne pas rentrer dans le jeu des terroristes.
«Nous devrions faire très attention ! C’est l’objectif recherché par les terroristes : diviser les populations qui vivent paisiblement (ensemble), créer un climat de méfiance entre les populations alors qu’elles ont toujours vécu en symbiose», a indiqué mercredi soir le ministre en charge de l’Administration territoriale Siméon Sawadogo.
Sawadogo s’exprimait sur les attaques meurtrières de Yiourgou (Barssalogho, Sanmentenga, Centre-nord) au 20h de la télévision nationale du Burkina, selon un extrait diffusé par le site lefaso.net.
Selon le ministre, des terroristes ont tué le jour de l’an le célèbre chef de Yirgou et six de ses proches, entrainant des représailles contre la communauté peulh, faisant également sept tués.
«Le gouvernement est en train de travailler pour que les Forces de défense et de sécurité continuent les investigations nécessaires pour que nous puissions avoir le bilan définitif, pour que nous sachions ce qui s’est passé et que des mesures idoines soient prises auprès des communautés pour d’abord les rapprocher et intensifier leur vivre ensemble et leur dire qu’il faut éviter de rentrer dans le jeu des terroristes qui veulent diviser les populations entre elles», a affirmé Siméon Sawadogo.
Sawadogo a précisé que l’exécutif a instruit les gouverneurs des régions du Centre-nord et du Nord et les chefs militaires pour ramener la paix.
Le ministre a dit également que les autorités coutumières et religieuses ont été également sollicitées pour sensibiliser les populations.
Le Burkina Faso essuie depuis avril 2015, des attaques terroristes qui ont particulièrement été sanglantes et nombreuses en 2018, conduisant à l’instauration le 31 décembre, de l’Etat d’urgence dans six des treize régions du pays.