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Loi des finances, exercice 2019:Les députés de l’opposition dénoncent un passage en force

Publié le mercredi 26 decembre 2018  |  Le Pays
Conférence
© Autre presse par DR
Conférence de presse des groupes parlementaires de l`Opposition politique burkinabè, le 24 décembre 2018
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L’Assemblée nationale a adopté, le 18 décembre dernier, le projet de loi portant exécution du budget gestion 2019. Les groupes parlementaires de l’Opposition politique burkinabè, le trouvent peu ambitieux parce que la part réservée à l’investissement est minime. Les membres de ces groupes parlementaires ont animé une conférence de presse, le 24 décembre 2018, pour exprimer leur mécontentement parce qu’ils estiment que le projet de loi a été un forcing.

Le budget de l’Etat gestion 2019 se chiffre en recettes, à 1 954,5 milliards de F CFA contre des dépenses prévisionnelles de 2 213,290 milliards de F CFA, soit un déficit de plus de 259 milliards de F CFA. Il a été adopté le 18 décembre 2018 à l’hémicycle. Cette loi des finances a fait l’objet d’une conférence de presse animée le 24 décembre dernier par les groupes parlementaires affiliés à l’opposition politique burkinabè. De cet entretien avec les hommes et femmes de médias, l’on retient que ces élus nationaux sont contre la forme et le fond de l’adoption de la loi. Sur la question de forme, l’Opposition a déploré le fait que le projet qui a été déposé, est différent de celui qui a été soumis au vote à l’ouverture de la session plénière à l’hémicycle. « Cela veut dire que c’est un budget qui a été déposé et qui a été manipulé par la suite », a indiqué Nicolas Da, secrétaire du groupe parlementaire UPC. Pour le fond, les députés de l’opposition estiment que beaucoup d’impôts ont été créés alors que le pays est secoué par un marasme économique et traverse un contexte de vie chère. Autre inquiétude des députés de l’opposition, l’avenir de la gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans et de la mère. En effet, ont-ils expliqué, le ministre de la santé a même parlé de rupture de médicament dans les formations sanitaires. Il a aussi parlé d’une dette de 21 milliards de F CFA que l’Etat doit à la Centrale d'Achat des Médicaments Essentiels Génériques et des Consommables médicaux (CAMEG) alors que pour 2019, l’Etat a prévu 26 milliards de F CFA pour les soins de santé. Ce qui veut dire que l’on a inscrit un budget rien que pour la CAMEG. Ce qui nous fait poser la question de savoir si la gratuité des soins était seulement une promesse de campagne. En rappel, les groupes parlementaires affiliés au chef de file de l’opposition politique sont les groupes parlementaires Paix, justice et réconciliation nationale (PJRN), Union pour le progrès et le changement (UPC) et celui du Congrès pour la Démocratie et le progrès (CDP). Ils ont voté contre la loi des finances, exercice 2019.

Issa SIGUIRE
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