Après quatorze mois de service à la tête du Médiateur du Faso, Saran Séré Sérémé, s’est rendu le 24 décembre 2018 à Kosyam pour la traditionnelle présentation de rapport. Ce sont les rapports d’activités de 2015, 2016 et 2017 de son institution qui ont été officiellement présentés au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Le Médiateur du Faso est une institution chargée de défendre, de protéger les droits et les intérêts des citoyens contre les erreurs, les fautes, les négligences, les lenteurs ou les lourdeurs, les abus et tout dysfonctionnement de la puissance publique des structures administratives. Elle tenue de rendre compte de ses activités au Président du Faso. C’est donc pour honorer cette obligation que sa présidente, Saran Séré Sérémé s’est rendue à Kosyam à la veille de la fête de la Nativité.
Scindé en cinq parties, le rapport du Médiateur du Faso fait cas de sa prestation de serment, de sa tournée nationale, des différentes concertations entre les services de son institution et ceux des départements ministériels interpellés par les citoyens. Selon Saran Séré Sérémé, son institution a reçu environ 600 dossiers. «Plus de 5000 personnes ont été touchées à travers ces dossiers. Nous avons eu un résultat positif environ 73%, et 20% toujours en état d’étude et environ 4% non clos à cause du fait que les réclamants ne sont pas venus avec leurs dossiers », a t-elle détaillé. Toujours à en croire le Médiateur du Faso, en 2017, son institution s’est aussi déployée pour calmer la crise entre le syndicat des pharmaciens et le ministère de la santé et c’est auto-saisine du dossier de la visite officielle du président Français Emmanuel Macron au Burkina afin d’apaiser les esprits des syndicats d’étudiants qui ne souhaitaient pas cette venue.
Au nom de la continuité de l’administration, le médiateur du Faso a, à la suite du rapport de 2017, égrainé ceux de 2015 et 2016. Celui de 2015 comprend, entre autres, le renforcement de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale pour des élections apaisées en 2015 ; l’auto-saisine du dossier relative à la rupture en oxygène médical au CHU Souro Sanou et à la médiation entre les populations du village de Souri dans le Mouhoun et les responsables de l’université de Dédougou au sujet du site destiné à abriter ladite université. Quant à celui de l’année 2016, le médiateur a fait cas de l’organisation des audiences foraines et l’intervention dans les Cascades de son prédécesseur pour contribuer à ramener la paix entre la population de Outourou et celle de Néguéni. Elle a conclu en déclarant que le rapport de 2018 est actuellement en préparation.