La conférence de presse du gouvernement tenue ce jeudi 20 décembre a eu pour principal animateur, le ministre de l’Economie et des Finances, Rosine Sory Coulibaly. Dans son élément, la tenante du portefeuille du Burkina, a expliqué de long en large l’élaboration du budget, notamment les nouvelles mesures et reformes opérées dans le budget de l’Etat exercice 2019.
Adopté le mardi 18 décembre 2018 par l’Assemblée nationale, le budget de l’Etat, exercice 2019 connaît différentes réformes qui méritent d’être comprises par les Burkinabè. Ainsi après les élus nationaux, le ministre de l’Economie et des Finances, Rosine Coulibaly, dans son bon rôle, était face à la presse jeudi matin pour apporter des éclaircissements sur le budget, notamment les modifications qui ont été apportées.
«Ce budget est un extrait de la tranche triennale 2019-2021 élaboré dans un contexte d’insécurité. Le climat social qui manque de sérénité, la demande sociale forte alors que nous n’avons pas d’espace budgétaire», a d’entrée de jeu indiqué la ministre Rosine Coulibaly, soulignant que c’est un «budget pro-pauvres ».
Sur le niveau de croissance du pays, elle a relevé que le climat d’insécurité qui règne au pays a entrainé une baisse significative des investissements. « Il y a une baisse significative des investissements entre 2018 et 2019, une baisse de plus de 20% des investissements exécutés de façon générale et une baisse de plus de 30% des investissements exécutés par l’Etat.
Les dépenses d’investissement se chiffrent à plus de 628,057 milliards F CFA en 2019, contre plus de 790,555 F CFA en 2018. Une baisse nette de plus de 162 milliards de francs F CFA ».
Pour permettre au pays donc de remonter la pente et de combler un temps soit peu le gap considérable, de nouvelles taxes sont annoncées par le gouvernement à compter de 2019, afin d’élargir l’assiette fiscale.
Sont entre autres concernés par cette taxe, les véhicules à quatre roues, les produits de parfumerie, le thé, le café, les boissons, les billets d’avion, les armes. «On a vraiment choisi des secteurs qui ne sont pas concernés par des personnes vulnérables vivant en milieu rural qui manquent de minimum vital.
Ce n’est pas une imposition comme le pensent certains, mais il s’agit suivant des priorités de permettre à nos mamans et nos enfants vivant au village d’avoir au moins des repas chauds par jour », s’est voulu rassurante l’argentière en chef du Burkina.