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Sap olympic : Plus d’un milliard de pneus invendus

Publié le jeudi 20 decembre 2018  |  Le Pays
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La Société africaine de pneumatique, SAP Olympic, a organisé, le lundi 17 décembre 2018, une rencontre d’échanges avec ses partenaires que sont en priorité les commerçants. L’objectif de cette rencontre était de chercher avec ces partenaires une solution pour écouler les produits finis de l’usine qui sont invendus. C’est le Directeur général (DG), Ayouba Naoné, qui a présidé la rencontre.

C’est pour trouver une solution à une quantité énorme de pneus et de chambres à air invendus et pour faire connaître l’industrie, que SAP Olympic a organisé une rencontre d’échanges avec les commerçants qui œuvrent dans le domaine des pneumatiques pour engins à deux roues, le 17 décembre dernier à Sya. Etait également présent à cette rencontre, le directeur régional du commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Mahamoudou Rouamba. Le DG de la SAP, Ayouba Naoné, a interprété la présence de chaque acteur comme un signe de la volonté d’établir ou de développer davantage un partenariat gagnant-gagnant entre sa structure et SAP Olympic. De plus, cette rencontre est une aubaine pour les industriels de lever les zones d’ombres constatées au niveau de certains partenaires, entre autres, l’équipement et la gamme des produits fabriqués. Pour se convaincre des réalités sur le terrain, l’occasion a été donnée à chacun de visiter toute l’industrie. Dans l’usine, les visiteurs ont vu les matières premières qui sont venues des différents pays d’Europe mais aussi de l’Asie et tout le mécanisme pour la fabrication d’une chambre à air ou d’un pneu. L’homme étant faillible, il se peut qu’un jour, une erreur se glisse dans le processus de fabrication des produits. Et pour y faire face, un laboratoire est érigé à cet effet pour détecter ces cas et les déclasser. Malgré tout, la SAP se dit prête à procéder à un remplacement en cas de défaillance constatée.

Des propositions ont été émises

La SAP produit annuellement 2 millions de pneus et 8 millions de chambres à air, toutes dimensions confondues. Mais il faut noter que cette grosse boîte qui emploie des centaines de travailleurs, est confrontée à un problème d’écoulement de ses produits finis. Sans ambages, le DG a exposé le problème à tous les participants. Le stock de pneus invendus s’élève à un milliard trois cents millions. Pour le DG, le nombre est très élevé et il a souhaité que des suggestions soient faites afin de pouvoir écouler tous ces produits. Ce sujet a fait l’objet de longs échanges. Plusieurs propositions ont été émises, à savoir différencier les petites localités de ventes des plus grandes, proposer des avantages aux plus gros clients, revoir les stratégies de vente en corrigeant les griefs qui s’y trouvent, etc. Les commerçants ont fait allusion à la CITEC qui subit le même sort de mévente. En l’occurrence, il faut dire que l’Etat a maintes fois été interpellé. En effet, les partenaires reprochent à l’Etat de mettre en branle des tas de lois qui entravent la libre circulation, toute chose qui est à l’origine de plusieurs paiements de taxes. « Dans le commerce, si le commerçant ne gagne rien, il ne va pas s’engager », a déclaré Lassana Tiendrébéogo, un commerçant de Bobo-Dioulasso. Même son de cloche chez Issa Traoré, commerçant résidant à Ouagadougou, qui ajoute que « c’est l’Etat qui est le vrai perdant ». Toutes ces propositions soutiennent les pistes de réflexions pour les responsables de la SAP qui promettent de les approfondir ultérieurement. Le syndicat du personnel de la SAP a reconnu la pertinence de cette rencontre. « Cette rencontre est une bonne chose », a déclaré Rasmané Sawadogo, délégué syndical. Selon ce dernier, cette rencontre permettra de résoudre la crise qui sévit au sein de l’usine.

La SAP vit au ralenti

En effet, il faut vite dire que la SAP vit au ralenti, parce que des machines ont arrêté de produire non parce qu’elles sont défaillantes. De même, des équipes de travail sont réduites à une seule au lieu de trois, le personnel réduit à 280 travailleurs environ contre 500 possibles et bien d’autres problèmes. Le cri du cœur de M. Sawadogo est de demander aux commerçants d’arrêter la concurrence et de consommer les produits locaux. En effet, le fonctionnement de l’usine à temps plein permettra de créer de l’emploi pour des frères burkinabè, de jouer réellement au patriotisme. Quant au DR du commerce, Mahamoudou Rouamba, il a félicité la SAP pour cette initiative qui permet aux commerçants, dit-il, de toucher du doigt la qualité de ses produits. Il a aussi annoncé les mesures prises afin de permettre à certaines industries d’écouler leurs produits au nombre desquelles la SAP. Le DG fonde l’espoir sur ces mesures gouvernementales pour écouler ses produits. Malgré tout, il n’a pas manqué de signifier aux partenaires qu’en consommant les produits locaux, ils travaillent pour leurs parents, leur pays.

Emmanuel SOMBIE
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