Le ministre Mahama Zoungrana de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire était dans la région du Sud-Ouest, le 19 août dernier, pour le suivi de la campagne agricole 2013-2014. Au vu de la physionomie des différentes spéculations, le ministre dit garder l’espoir d’une saison qui ne décevra pas.
La pénible installation de la saison agricole sur le territoire burkinabè cette année 2013 n’augure pas cependant de mauvaises moissons dans le Sud-ouest. De Oronkua dans la province du Ioba à Nicéo dans la Bougouriba en passant par Nako et Djikando dans la province du Poni, c’est l’assurance que les producteurs ont donné au ministre Mahama Zoungrana et sa délégation venus constater l’évolution de la saison dans la région du Sud-ouest. Après le tour des champs-écoles, des parcelles vitrines et de démonstration, le ministre s’est dit lui même confiant tout en souhaitant que les pluies se poursuivent jusqu’à la fin septembre-début octobre. « Je suis confiant quant au bon déroulement de la saison agricole 2013-2014, au regard de son évolution actuelle et de la détermination des producteurs. Tous les producteurs que nous avons déjà visités disent d’ailleurs avoir bon espoir », a-t-il indiqué. Dans la région du Sud-Ouest où le ministre a achevé sa visite à Nicéo pratiquement dans la nuit, l’arachide et le coton sont au stade de ramification-capsulaison. Le maïs, le riz, le mil et le sorgho sont en phase de floraison-montaison pour le premier cité, et le reste en montaison-tallage. La physionomie phytosanitaire, selon les techniciens du domaine, est jugée normale. Selon le bilan à mi-parcours présenté par le directeur régional de l’agriculture du Sud-Ouest, Célestin Pascal Kaboré, la région a connu jusqu’au 31 juillet 2013 une saison pluvieuse instable qui a évolué en trois phases. Des pluies précoces en avril et mai, des chutes épisodiques par endroits entre juin et mi-juillet, et une reprise timide au cours de la dernière décade du mois de juillet. Quant à la situation alimentaire, elle est globalement satisfaisante dans la région à l’exception d’une hausse des prix des produits dans le Noumbiel, à en croire le directeur régional. Et de poursuivre que fort heureusement, la situation se remédie au fur et à mesure avec l’apparition de nouvelles récoltes comme le maïs frais, les arachides, la patate, les ignames et le niébé. Les paysans ont à l’occasion de la venue du ministre, exposé leurs préoccupations. Celles-ci portent entre autres sur la question des intrants, les équipements, l’irrégularité de la pluviométrie et l’absence de dispositifs pour retenir l’eau pour ceux qui pratiquent la culture maraichère. A Nicéo, les habitants de la commune de Dolo ont dit au ministre qu’ils attendent toujours la réalisation d’un barrage qui leur a été promis et dont les études avaient été réalisées il y a 43 ans. Le ministre en réponse aux différentes préoccupations, a dit comprendre les populations, avant d’ajouter que les services techniques de son département ainsi que les autres acteurs intervenant dans le domaine de l’agriculture travailleront dans la mesure du possible, à trouver les solutions idoines. Il a par ailleurs exhorté les producteurs à faire des plans d’exploitations qui prévoient l’acquisition d’intrants et de certains matériels, étant donné la quantité limitée de la dotation du gouvernement par rapport aux besoins actuels en la matière. Le ministre a également remis lors de sa tournée, du matériel de transformation de manioc à l’Union des transformatrices de manioc en gari et attiéké de Diébougou. Parmi ce matériel, il y a une râpeuse, des presses, une broyeuse, une éplucheuse. L’Union des transformatrices est composée de trois groupements de femmes évoluant dans le même domaine et qui sont : Ankadjien, Allahkabo et Pengdwendé, tous de la province de la Bougouriba.