Afin de promouvoir la coopération amicale entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso et de promouvoir l’exécution de la stratégie nationale «Ceinture et route», le gouvernement chinois a envoyé des experts dans les domaines de l’électricité, la mécanique automobile, la mécanique de précision et l’électromécanique et deux interprètes pour effectuer des formations professionnelles depuis le 30 juin 2018 au pays des Hommes intègres. Aux termes desdites formations, l’exécution d’une série de projets que les experts chinois ont dévoilé à la presse ce lundi 17 décembre à Ouagadougou.
Les premiers fruits du rétablissement de la coopération entre la Chine et le Burkina le 26 mai dernier commencent à tomber. Dans le domaine de la formation professionnelle, Yuexun He, le chef de groupe d’experts du programme d’assistance technique de Chine de la formation professionnelle au Burkina, a annoncé un programme de renforcement de la formation et de l’insertion professionnelle. Ce programme consiste à une série d’activités d’experts chinois dans 14 centres de formation professionnelle et de l’envoie et suivi de 20 techniciens burkinabè en Chine pour une formation pratique dans une durée de 7 mois.
Afin de mieux améliorer les compétences professionnelles des stagiaires, l’ambassade de Chine au Burkina compte organiser des olympiades nationales des métiers pour les stagiaires. La sélection des stagiaires excellents selon les experts est déjà faite ainsi que la planification des activités et la mise en place du comité des olympiades nationales des métiers est prévue pour très bientôt. Afin d’encourager les jeunes à créer leurs propres entreprises, il est également prévu la création d’un Fonds de l’ambassadeur. Cette année, 40 étudiants exceptionnels ont été sélectionnés et seront primés dans un proche avenir.
En réponse au vieillissement des infrastructures et au manque de fournitures dans les différents centres de formation du Burkina, la Chine compte augmenter ses investissements dans la construction d’infrastructures. Notamment la fourniture d’équipements, les pièces de rechange et les matières premières d’une valeur 49.600.000 FCFA aux centres de formation de Ziniaré et de Bobo-Dioulasso. Pour la maintenance des équipements pédagogiques, il est prévu la construction de puits dans le centre de formation de Ziniaré, une route goudronnée de 3,5 km et une grande salle de conférence pour le centre de formation de Bobo-Dioulasso.
Pour sa part, Liang Xiaoping, chef d’équipe de l’assistance technique agricole de la République populaire de Chine, ingénieur senior et expert en irrigation a annoncé la présence depuis juin dernier de trois experts en riziculture, trois experts d’irrigation et un expert en mécanisation agricole. «Notre objectif principal est d’aider les producteurs du Burkina à augmenter le rendement de riz, à augmenter leurs revenus et à résoudre les problèmes de sécurité alimentaire. Les travaux comprennent la construction des infrastructures d’irrigation, la production de semences de riz, la valorisation de la mécanisation agricole et la démonstration de technologies agricoles, la fourniture d’intrants tels que les semences, les engrais, le petit matériel agricole et le matériel d’irrigation aux producteurs et les aménagements des bas-fonds», a indiqué Liang Xiaoping. Toutefois, il précise que les intrants et semences qui seront offerts aux agriculteurs seront achetés surplace au Burkina.
Liang Xiaoping fait remarquer que selon les enquêtes, la production de riz au Burkina était principalement confrontée à deux grands défis. Notamment l’impossibilité de la production à répondre à ses propres besoins. «En effet, la capacité de production ne peut couvrir que 40% des besoins de la population nationale et le reste nécessite des importations ou une aide étrangère. Le rendement moyen est de 2,2 tonnes/hectare, tandis que le rendement du monde en riz est de 4,6 tonnes/hectare et le rendement de la Chine est de 6,9 tonnes/hectare».
Pour résoudre le problème du développement du riz, les experts chinois comptent mettre en œuvre un plan de manière globale. La solution commencera notamment par l’extension de la superficie de production, l’augmentation du rendement, la production totale pour l’atteinte progressive de l’autosuffisance.
«L’extension de la superficie consacrée à la riziculture au Burkina est conditionnelle : les ressources en terres du pays comprennent 9 millions d’hectares de terres arables, dont 3,688 millions d’hectares de terres cultivées ; Il y a 5,312 millions d’hectares de terres non cultivées, dont 200.000 hectares peuvent être utilisés pour cultiver du riz. Par conséquent, la production de riz peut être grandement améliorée. Il faut premièrement, sélectionner les variétés de riz à haut rendement adaptées à l’utilisation locale. Le rendement en riz ordinaire est d’environ 5 tonnes/hectare, tandis que le rendement en riz super hybride est supérieur à 12 tonnes. Actuellement, le Burkina produit principalement du riz ordinaire. Deuxièmement,nous allons renforcer les investissements dans les infrastructures agricoles, construire de petits barrages et puits, aménager les bas-fonds, etc. Peu à peu, nous allons promouvoir l’aménagement de terres agricoles à rendement élevé et stable. Troisièmement, nous allons renforcer la promotion de la technologie du riz à haut rendement, obtenir une bonne qualité de semence et atteindre un rendement élevé et une efficacité élevée», propose Liang Xiaoping.