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Loi de finances 2019: Priorité à la sécurité et à la défense

Publié le mercredi 19 decembre 2018  |  Sidwaya
Ouverture
© aOuaga.com par A. O.
Ouverture d`une Session extraordinaire à l`Assemblée Nationale
Mercredi 12 Septembre 2018 à Ouagadougou. Ouverture d`une Session extraordinaire à l`Assemblée Nationale par le président Bala Sakendé
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L’Assemblée nationale a adopté, le mardi 18 décembre 2018, le projet de loi portant loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat 2019 qui s’établit en recettes à 1 954 564 429 000 francs CFA et en dépenses à 2 213 290 331 000 francs CFA. Les départements de la défense et de la sécurité ont particulièrement vu leurs budgets augmentés de façon remarquable.

Le gouvernement a reçu, le mardi 18 décembre 2018 le quitus de l’Assemblée nationale pour mettre en œuvre le budget de l’Etat 2019. En effet, sur les 126 députés présents lors du vote du projet de loi portant loi de finances pour l’exécution du budget, 88 ont voté pour et 38 contre. Du projet, il ressort que les recettes pour la prochaine année se chiffrent à 1 954 564 429 000 francs CFA et les dépenses à 2 213 290 331 000 francs CFA. Les budgets des ministères en charge de la défense et de la sécurité ont particulièrement connu des augmentations respectives de 23,41% et 38,99%. Ainsi, l’enveloppe du ministère de la Défense et des anciens combattants est passée de 169 936 336 000 F CFA en 2018 à 209 726 310 000 F CFA en 2019.

Celui de la Sécurité est passé de 71 644 839 000 F CFA cette année à 99 577 834 000 F CFA pour l’année prochaine. La part des deux secteurs au budget global de l’Etat est passée de 12,49% en 2016 à plus de 16% en 2019. Parlant des recettes propres, elles se chiffrent à 1697 milliards F CFA contre 150,652 milliards en 2018 soit un accroissement de 196,716 milliards F CFA. Elles sont constituées essentiellement de recettes fiscales qui représentent 86,82% des ressources totales du budget de l’Etat contre 83,72% en 2018. « Le présent projet de loi a été préparé dans un contexte empreint de forte contrainte budgétaire. Ces différentes contraintes relèvent d’une part, de la nécessité de respecter au plan communautaire nos engagements en matière de préparation du budget et d’autre part, la forte incidence des dépenses de fonctionnement et de sécurité », a laissé entendre la ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Hadizatou Rosine Coulibaly.

A l’écouter, la contrainte a été plus présente avec la situation sécuritaire qui impose une attention particulière aux dépenses de sécurité et de défense du territoire avec la recrudescence des attaques terroristes dans les régions du Sahel, du Nord, de l’Est et du Sud-Ouest. « Dès lors, le défi des arbitrages budgétaires est de pouvoir faire face aux priorités sans toutefois compromettre les efforts en faveur des secteurs sociaux et les investissements prioritaires pour la relance de l’économie », a-t-elle argué. Aux termes des recettes, la ministre en charge des finances a fait savoir que l’accroissement du taux des recettes propres traduit les efforts du gouvernement à couvrir de plus en plus les charges du budget de l’Etat par les ressources internes. Cette dynamique, a-t-elle mentionné, s’impose à l’exécutif burkinabè dans la mesure où le financement extérieur enregistre depuis 2016 une tendance baissière.

Des réformes pour améliorer les recettes

« Ces ressources se chiffrent en 2019 à 257,584 milliards de francs CFA contre 292,271 milliards de francs CFA en 2018 », a expliqué Mme Coulibaly. Dans le sens d’améliorer la mobilisation de ces ressources, elle a confié que le gouvernement va poursuivre les réformes en cours au niveau des régies de recettes. Quant aux dépenses, elles sont composées essentiellement de dépenses courantes (835 milliards F CFA) et d’investissement (628,057 milliards F CFA).

La ministre a précisé que le déficit budgétaire a été ramené à 258,725 milliards F CFA. Avant de défendre le projet devant les députés, la ministre Hadizatou Rosine Coulibaly a donné un bref aperçu de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Elle a ainsi, noté l’amélioration du taux de croissance qui est passé de 5,9% en 2016 à 6,3% en 2017 et les perspectives de 2018 tablent sur un taux de plus de 6%.

« En matière d’éducation, les efforts consentis par le gouvernement ont permis une amélioration des capacités d’accueil », a soutenu la ministre. Dans le domaine de la santé, elle a souligné que les efforts consentis ont permis d’accroitre de manière notable les infrastructures et d’améliorer le rayon de couverture des centres de santé et de promotion sociale qui s’est situé à 6,5 km en 2017 contre 6,7 km en 2016. Après son discours de plaidoyer, la ministre de l’Economie, des Finances et du Développement s’est prêtée aux questions des parlementaires. Sur la capacité du gouvernement à bien exécuter le budget par exemple, Mme Coulibaly a rassuré que tout se passe bien malgré les difficultés rencontrées car le taux d’exécution de 2018 pourra atteindre plus de 90%. Pour ce qui est de la prise en charge des blessés et des familles des disparus à la suite des attaques terroristes, elle a révélé qu’une somme de 200 000 F CFA est allouée à chaque famille. « C’est lors de la conférence des forces vives sur le système de énumération et autres avantages qu’une recommandation est ressortie pour l’encadrement des motivations.

Donc c’est en toute responsabilité que le gouvernement a voulu prendre des mesures quand bien même elles sont difficiles », a répondu la cheffe du département des finances sur la question des fonds communs. Et d’étayer ses propos par cette citation d’un auteur (inconnu) : « Prendre une décision importante dans sa vie, ça fait peur. Mais ce qui fait encore plus peur c’est de regretter de ne l’avoir pas fait ».

Joseph HARO
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