Au douzième jour de l'audience du général Gilbert Diendéré, que faut-il retenir de la version de celui qui est présenté comme le cerveau du putsch manqué de 2015 ?
Le public a fini par se lasser. L’audience tant attendue de celui qui a pris les rênes du Conseil national de la démocratie (CND) le 17 septembre 2015 a vu une forte affluence du public dans les premiers jours, mais rapidement, les bancs se sont vidés. Et pour cause : alors que l’on attendait des révélations fracassantes sur le coup d’État de l’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’audience tourne en rond.
Devant le tribunal militaire délocalisé à la salle des banquets de Ouaga 2000, Gilbert Diendéré, présenté comme le cerveau du putsch, n’a cessé de nier en être l’instigateur. Poursuivi notamment pour attentat à la sûreté de l’État, meurtres et coups et blessures, « Golf » – comme le surnomme les Burkinabè – a martelé devant les juges le 26 novembre : « Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que les gens appellent « coup d’État ». Le 16 septembre, on a fait appel à moi parce que des soldats du RSP [Régiment de sécurité présidentielle, ndlr] ont fait irruption dans le Conseil des ministres et ont arrêté le président de la Transition [Michel Kafando], le Premier ministre [Isaac Zida] et certains ministres ».... suite de l'article sur Jeune Afrique