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Rentrée 2012-2013 : La montée des couleurs à Dakar pour marquer l’appel au civisme
Publié le vendredi 5 octobre 2012   |  Le Soleiln.sn




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Le ministre de l’Education nationale, Ibrahima Sall, a donné le coup d’envoi de l’année scolaire 2012-2013 par une montée des couleurs au lycée Maurice Delafosse, avant de se rendre dans un centre d’examen du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem).
Le ministre Ibrahima Sall ne cesse de plaider, ces derniers jours, pour un retour de l’enseignement moral et civique dans les écoles. Pour donner l’exemple, il a marqué le démarrage de l’année scolaire 2012-2013 par une montée des couleurs. Cette cérémonie symbolique de retour aux valeurs, qui doivent guider la nouvelle école sénégalaise, s’est déroulée au lycée mixte Maurice Delafosse. Accompagné de ses proches collaborateurs, le ministre de l’Education nationale a été accueilli par le corps professoral et quelques élèves en tenue de nettoyage. «Nous avons fait un acte symbolique qu’est la montée des couleurs, parce que nous voulons ramener à l’école le patriotisme et le civisme à travers l’enseignement de la morale et de l’instruction civique. Cette montée sera systématique dans les établissements scolaires. Nous procéderons également à des plantations d’arbres et au nettoiement régulier des écoles », a dit le ministre. Après le respect dû au drapeau national, accompagné de l’hymne national, Ibrahima Sall a affirmé que cette année scolaire démarre sous des auspices de paix. « Après de nombreuses péripéties et supputations, nous avons tenu à respecter la date qui a été retenue pour la rentrée des classes. C’est l’occasion, pour moi, de remercier toute l’administration du ministère qui travaille depuis des mois, afin qu’on ait des conditions idoines de démarrage », s’est-il félicité.

Rencontre avec les syndicats

Il a fait savoir que sur les 421 écoles inondées, occupées ou détériorées, seules 8 restaient à être libérées. Parmi ces 8 écoles, 5 sont presque irrécupérables. Leur délocalisation est à l’étude, a dit le ministre, rappelant que la rentrée des classes ne s’est jamais faite le jour J, mais bien progressivement. « Au bout d’une semaine, tout va rentrer dans l’ordre ». Le ministre de l’Education nationale a annoncé la rencontre, aujourd’hui, entre le gouvernement et les syndicats pour continuer les négociations. Ensuite, il a rappelé les assises nationales de l’éducation qui se tiendront dans quelques mois et les élections de représentativité des syndicats. Ce qui permettra d’éradiquer définitivement les conflits dans le système scolaire.
Bakary Badiane, président de la Fédération nationale des parents d’élèves (Fenapes), s’est réjoui que l’année ait pu être sauvée grâce à la diligence du gouvernement, à l’engagement des enseignants et des élèves, dont certains avaient commencé à perdre espoir. Il a appelé à un dialogue permanent entre l’Etat et les syndicats. « On ne discute pas l’arme au poing. Il faut déposer les armes et discuter. Je dis aux enseignants que rien n’est impossible, il suffit de dialoguer », a-t-il suggéré.

Elhadji Ibrahima THIAM

Un début en dents de scie à Thiès

L'ouverture des classes pour l'année scolaire 2012-2013 a eu lieu, hier, à Thiès comme partout ailleurs au Sénégal. Mais, dans la capitale du rail, elle est marquée par un démarrage en dents de scie.

Si dans la plupart des écoles élémentaires, à l'instar de Iba Caty Bâ, l'environnement est sain et le personnel enseignant non retenu dans la surveillance de la deuxième session du Bfem a répondu présent, dans les écoles privées catholiques de la ville de Thiès, il faudra attendre le 15 octobre prochain. Une situation exceptionnelle liée à l'organisation de la 2è session du Bfem car plusieurs établissements ont été retenus comme centres d'examen. Pour préserver la quiétude des candidats, les autorités de l'enseignement catholique ont repoussé le démarrage des cours dans leurs établissements. Par contre, dans les établissements publics, les candidats sont mêlés aux élèves venus se présenter ou effectuer leurs inscriptions. Une atmosphère qui ne milite pas en faveur d'une bonne sécurisation des épreuves, selon un surveillant. A l'école Jules Sagna, qui abrite une annexe du lycée El Hadji Malick Sy, les inscriptions se font au compte-gouttes. Selon un surveillant, l'année dernière, à pareil moment, il y avait une grande affluence. A notre passage, on ne dénombrait qu'une dizaine d'élèves. Or, les nouvelles orientations pour la classe de seconde dépassent les 400 élèves. Ayant obtenu un taux d'environ 65 % de réussite au baccalauréat, Jules Sagna a été érigé, cette année, en lycée. Un proviseur et un censeur y ont été affectés. Avec ce changement de statut, le lycée risque de souffrir d'un manque de salles, si le reste du Cem n'est pas délocalisé. Les enseignants, qui faisaient marcher, l’année dernière, l’établissement de 8 heures à 19 heures, disent ne pas pouvoir reconduire le même format. D'ailleurs, la prochaine rencontre avec les nouvelles autorités du lycée devrait servir à poser l'effectivité du décloisonnement du Cem, afin de pouvoir rester dans un format apte à favoriser un enseignement de qualité. Pour la 2è session du Bfem, 3.224 candidats, dont 1.878 filles, composent dans 31 centres d'examen de la ville de Thiès.

Mbaye BA

Saint-Louis : Déroulement correct malgré quelques problèmes d’inondation

Malgré quelques problèmes d’inondations dans certains établissements scolaires de la ville tricentenaire de Saint-Louis, la rentrée scolaire 2012/2013 s’est déroulée correctement dans la capitale du Nord.

A l’issue d’une tournée effectuée, hier, par le gouverneur Léopold Wade et les autorités administratives, en vue de s’enquérir des conditions dans lesquelles se déroule cette rentrée des classes dans la ville, l’anspecteur d’académie Ndar Fall s’est adressé à la presse pour préciser que toutes les dispositions sont prises pour un démarrage correct des cours. Il a, à ce propos, exhorté les parents d’élèves à sensibiliser les écoliers sur l’urgence et la nécessité de regagner les classes et de se réinscrire. Pour le Cours d’initiation (Ci), il a indiqué que les enfants ont la possibilité de s’inscrire avec ou sans bulletin de naissance, en attendant de régulariser leur situation à l’occasion des audiences foraines qui seront ouvertes incessamment. Ce qui permettra à certains parents d’obtenir des pièces d’état civil. Le problème, selon lui, est qu’il ne faut pas perdre du temps. « Les conditions sont réunies pour une bonne rentrée scolaire 2012/2013.

Donc, les élèves doivent réintégrer les classes ». S’agissant des inondations, Ndar Fall a souligné que les autorités administratives ont pris les dispositions pour permettre aux 5 familles sinistrées, recasées à l’école primaire « Boubacar Diop » de Médina Courses, de retourner chez elles. L’inspecteur d’académie n’a pas manqué de rappeler que plus de 6.000 candidats à la deuxième session du Bfem composent dans de bonnes conditions. A noter que la région compte 9 centres secondaires et 52 centres principaux.

Mbagnick Kharachi DIAGNE

Mbour : La 2ème session du Bfem bloque le démarrage dans une dizaine d’écoles
De nombreuses écoles élémentaires non constituées en centres d’examen pour la 2ème session du Bfem ne sont pas accueillantes. L’herbe est partout présente. Mais, de l’avis de plusieurs directeurs, les moyens, qui devraient favoriser l’assainissement des écoles, ne sauraient tarder. Une rentrée à deux vitesses lorsqu’on sait que, pour une dizaine d’écoles dans la Commune de Mbour, les élèves ne pourront rejoindre les classes que dans 10 jours du fait de la 2è session du Bfem.

Pour cette épreuve, 2.931 candidats, dont 1.652 filles et 1.279 garçons, vont composer dans 26 centres pour 29 jurys. Même si l’examen se déroule normalement, il est noté un fort taux d’absences, notamment à Cheikh Mbaba Sow, où le chef du centre, Serigne Bâ, annonce 22 absents, dont 6 garçons et 16 filles. Des absences liées, selon lui, aux maladies hivernales dont certains candidats sont victimes ou encore à une sous-information, vu que de nombreux candidats sont en vacances dans des lieux éloignés de leur base. Le manque de moyens a été aussi déploré quant à l’organisation de cette 2è session.
Cependant, les Iden se sont débrouillées pour qu’elle se tienne. Par rapport au recrutement au cours d’initiation (Ci), l’inspecteur Aïmérou Ndiaye rappelle aux directeurs d’écoles qu’il n’est assujetti ni à une cotisation ni à la présentation d’un bulletin de naissance, et qu’il intéresse les enfants nés en 2005 et 2006.

Amath Sigui NDIAYE

Rentrée des classes à double vitesse à Tambacounda

On a assisté à une rentrée à double vitesse et un à bon déroulement de la 2è session du Brevet de fin d’études moyennes (Bfem) à Tambacounda. Pour le Bfem, il y a 3.227 élèves répartis dans 23 centres.

Au centre Quinzambougou, qui compte 267 candidats, des absences ont été notées. Sous un arbre, dans la cour du collège, les inscriptions sont en cours. L’opération est vite arrêtée par l’inspecteur départemental de l’éducation, Ibrahima Dominique Diouf. « Il faut attendre la fin des épreuves écrites pour ne pas perturber par les va-et-vient incessants », a-t-il intimé aux préposés aux inscriptions.

La délégation officielle dirigée par l’adjoint au gouverneur chargé des affaires

administratives, Abdourahmane Ndiaye, et l’inspecteur d’académie Alioune Ndiaye, adhère à cette décision. « L’examen est sacré », ont-ils dit. Cap sur Jean XXIII. Les potaches viennent de terminer les épreuves de la composition française. Ils ont unanimement choisi le sujet sur le téléphone portable, le trouvant plus abordable et déjà traité en classe.
A l’école maternelle municipale, la directrice Aïssatou Diagne verra son école passer de 4 à 6 salles de classe. Les élèves, vêtus de leur belle tenue, sont d’aplomb. Quant au lycée Mame Cheikh Mbaye, il attend 2.500 élèves, alors que sa capacité réelle est de 1000. 800 orientés en seconde y sont attendus. Le proviseur Moustapha Faye pose le problème de la clôture. Le grillage n’arrive plus à retenir les chiens errants et le bétail en divagation. En plus, des personnes dérobent des chaises voire tables-bancs, ce qui accentue le déficit.
Pour le privé, les élèves sont déjà en place. Quant à la 2è session du Bfem, elle a bien démarré sur l’ensemble du territoire régional. A noter le redémarrage des travaux du lycée de la commune et de la filière tertiaire au nouveau lycée technique.

Pape Demba SIDIBE

Fort taux d’absents à Ziguinchor

Très peu d’élèves ont effectué la rentrée des classes, hier, à Ziguinchor, contrairement aux enseignants, qui étaient tous à leur poste, sauf ceux convoqués pour l’examen du Brevet de fin d’études moyennes.

Aussi, les autorités locales, dont l’inspecteur d’académie Gana Séne, ont-elles suggéré aux chefs d’établissements de démarrer les enseignements au plus tard lundi, quel que soit le nombre d’élèves, afin d’inciter les autres à aller s’inscrire et à reprendre les cours. Concernant les 3 écoles inondées de Ziguinchor, (Amitié Sénégal-Canada, le Cem et l’école élémentaire de Goumel), M. Sène a assuré que les sapeurs pompiers feront le nécessaire pour les libérer des eaux. Il a indiqué que l’Unicef s’est aussi engagé à accompagner les sapeurs pompiers et le service d’hygiène dans leurs actions. Par ailleurs, un « comité de veille et d’alerte » a été mis en place pour faire face aux inondations, mais aussi pour pouvoir renouveler les interventions dans les écoles, notamment à Jean Kandé, Francisco Carvalho, Seydou Kane, Ibou Camara, Amitié Sénégal-Canada, implantées dans des zones inondables. Pour le Cem Dar Salam Chérif (dans le Bignona 2) et l’école élémentaire de Tendimane (Bignona1) dont les toitures sont endommagées, Gana Sène a estimé que les associations des parents d’élèves devraient être mises à contribution pour construire des abris provisoires, afin que les cours puissent démarrer « en attendant l’appui de l’Unicef », a-t-il souligné.

Moussa SADIO

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