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Sidwaya N° 7484 du 22/8/2013

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Lutte contre la désertification : Le groupe des Africains à la recherche d’une position unique
Publié le jeudi 22 aout 2013   |  Sidwaya




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Le Burkina Faso en collaboration avec le Secrétariat exécutif et l’Unité de coordination régionale de la convention de lutte contre la désertification organise, du 21 au 23 août 2013 à Ouagadougou, la réunion régionale africaine préparatoire à la 11e session de la Conférence des parties (COP) à la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CCD).
« L’union fait la force ». Le groupe régional africain de lutte contre la désertification a fait sienne cette maxime. En effet, du 21 au 23 août 2013, 54 délégués nationaux, et des représentants du Secrétariat de la Convention de lutte contre la désertification de la CEDAO, du PNUE, du PNUD, du NEPAD, de l’Union africaine et des ONG participent à Ouagadougou, à la rencontre régionale africaine préparatoire à la 11e Conférence des parties (COP) prévue du 16 au 27 septembre 2013 en Namibie. Il s’agit d’un cadre de concertation pour les pays africains afin d’élaborer des propositions et des positions communes africaines. C’est aussi une occasion pour les participants de se concentrer sur les sujets majeurs qui feront l’ objet d’échanges et de débats pendant la COP 2011.

Selon le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification(CNUCCD), Luc Gnacadja, l’Afrique a le potentiel le plus élevé en matière de terres non encore utilisées. « 60% des terres non utilisées dans le monde sont africaines. Mais en même temps 2/3 des terres pourraient être désertifiés si rien n’est fait de façon plus substantielle », a-t-il déploré. A l’entendre, la 11e Conférence des parties (COP) va discuter de la manière d’accélérer la mise en œuvre de la convention, de mettre à l’échelle les meilleures pratiques. « Pour cela, il y a un certain nombre de questions sur lesquelles il faut harmoniser les vues. Il est donc important que l’Afrique, la région qui a plus de potentiel de terre et qui est aussi la plus vulnérable en désertification, s’accorde sur une plate-forme de revendication », a poursuivi M. Gnacadja. Et de dire qu’il souhaite et espère que l’Afrique parte à la 11e session en Namibie, forte et unie. Une Afrique capable aussi d’interagir avec les autres parties du monde afin que les mécanismes d’investissement de mise en échelle et de dissémination des connaissances des meilleures pratiques soient renforcés et qu’à ce titre, les pays retiennent des objectifs-cibles à atteindre. Il a précisé qu’il va s’agir en termes d’attente par exemple, que chaque pays sache quelle superficie de terre est déjà désertifiée et celle qu’il devra régénérer à un horizon donné, quelle superficie de terres vulnérables en son sein et comment s’engager pour qu’elles ne se dégradent pas. Pour Luc Gnacadja, ces genres d’engagement auront des impacts à la fois sur la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et sur la résilience par rapport aux chocs climatiques. Il a, par ailleurs, confié se réjouir du fait que la réunion régionale se tienne dans le pays qui a donné au monde, le « ZAï » comme une des techniques de régénération des terres déjà désertifiées, le Burkina Faso.
Pour le ministre en charge des Enseignements, Moussa Ouattara, représentant le Premier ministre burkinabè, la réunion préparatoire à la 11e conférence des parties est importante dans la mesure où elle va permettre à l’Afrique de parler d’une seule voix et de se montrer très forte au niveau du prochain sommet en Namibie. Il a rappelé que le Burkina Faso avait été élu lors de la COP 10 de Corée à la présidence du groupe africain. Et d’ajouter qu’à cette occasion, le président du Faso, Blaise Compaoré a indiqué que certains pays ne subissent pas actuellement les affres des questions de désertification et autres, mais que les changements climatiques font qu’aucun pays n’est à l’abri. « C’est pourquoi nous pensons que la question n’est pas seulement celle des pays qui sont durement touchés pour l’heure. Il s’agit d’une question de synergie internationale », a soutenu Moussa Ouattara. Il a encouragé les différents commissaires et souhaité que les débats puissent se mener de manière forte et consensuelle entre les experts pour obtenir une position africaine. Et au président du groupe africain, Mamadou Honadia, de souligner que le challenge est grand et énorme, mais leurs niveau de détermination est à la hauteur du défi. « La balle est dans notre camp », a-t-il conclu.

Ibrahima TRAORE (Stagiaire)

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