20ème anniversaire assassinat Norbert Zongo - Une commémoration sur fond d’espoir que Justice se fera

Publié le jeudi 13 decembre 2018 | aOuaga.com

© aOuaga.com par A. O
Marche pour le 20 ème anniversaire de l`assassinat du journaliste Norbert Zongo
Jeudi 13 Décembre 2018 à Ouagadougou. Marche pour le 20 ème anniversaire de l`assassinat du journaliste Norbert Zongo pour exiger la justice

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La tradition a encore été respectée ce jeudi 13 décembre 2018 à l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo. Dépôt de gerbes de fleurs au cimetière municipal de Gounghin, une marche meeting qui a regroupé des membres de la famille, des leaders syndicaux, des personnalités politiques et bien d’autres personnes, ont constitué entre autres activités de cette journée. Fait marquant, une salle baptisée « Henri Sebgo », du nom de plume du célèbre journaliste a été inaugurée au Centre national de presse Norbert Zongo.

Après l’autorisation d’extradition par la France du principal suspect dans sa mort, François Compaoré pour ne pas le nommer, ce jeudi 13 décembre, Norbert Zongo, de sa tombe, a encore reçu recevoir un autre cadeau du 20è anniversaire de son assassinat. En effet, le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP/NZ) a inauguré dans ses locaux une nouvelle salle « Henri Sebgo », du son nom de plume du célèbre journaliste disparu. Pour Jean Claude Meda, président du comité de pilotage du CNP-NZ, par cet acte plein de symbole « c’est une façon de perpétuer toujours la mémoire de Norbert. Nous comptons aussi perpétuer le genre journalistique qu’il a incarné toute sa vie durant, c’est à dire, l’investigation journalistique » a-t-il soutenu.

La salle de 150 places assises, toujours en construction, est prévue pour abriter les conférences et autres activités du CNP/NZ. A terme, c’est un bâtiment à deux niveaux, devant abriter les bureaux de la Cellule Norbert Zongo pour le journalisme d’investigation (CENOZO) et des autres associations affiliées au centre, qui va être construit sur le même site.

Mais avant d’arriver à l’acte d’inauguration, les nombreuses personnes et personnalités diverses qui ont pris part aux activités commémoratives de ce 20ème anniversaire de décès ont fait un tour au cimetière municipal de Gounghin où des gerbes de fleurs ont été déposées sur les tombes de Norbert et ses trois compagnons d’infortune qui ont tous péri, morts et calcinés, sur la route de Sapouy (centre-oust du pays).

« Voilà 20 ans que le peuple du pays réel est resté déterminé suite à l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons. En 20 ans, il y a eu des victoires d’étape comme l’insurrection populaire, la réouverture du dossier et l’inculpation de 3 des suspects sérieux identifiés par la commission d’enquête… malgré les victoires d’étape et les baptêmes d’infrastructures en ton nom, nous restons vigilants », a promis le président de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Guézouma Sanogo

Présent à la cérémonie, le ministre de la Communication, Remis Fulgence Danjinou, a indiqué que gouvernement est engagé dans la quête de la Justice pour Norbert Zongo et ses compagnons. «Le gouvernement a fait sa part à travers les avocats et la demande d’extradition. C’est une victoire d’étape, mais après il y a le recours lancé et ce décret qui doit être signé par l’Etat français. Ce même décret qui peut être attaqué par les avocats de François Compaoré. Mais tôt ou tard la justice se fera », a-t-il rassuré.

Malgré cette note d’espoir, Me Bénéwendé Sankara, avocat de la famille Zongo, reste lui, tout de même sceptique : « L’instruction n’a pas véritablement commencé. Il y a 20 ans, l’instruction a commencé avec la fuite de Blaise Compaoré. Ce qui a permis à la justice de se saisir à nouveau du dossier », a t-il regretté.

Que d’émotions pour Constant Zongo, l’un des fils du défunt qui a également assisté à la cérémonie. « C’est très touchant et ça montre que la lutte continue et qu’il y a des gens qui se battent pour que justice soit faite », a-t-il confié aux journalistes.

Halima K

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