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Burkina Faso/Procès: le général Diendéré pense que la hiérarchie militaire doit être condamnée

Publié le jeudi 13 decembre 2018  |  Xinhua
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© AFP par AHMED OUOBA
Le général Gilbert Diendéré, au palais présidentiel de Ouagadougou, le 17 septembre 2015.
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Le général Gilbert Diendéré, présenté comme le cerveau présumé du coup d’Etat manqué de septembre 2015 au Burkina Faso a déclaré, mercredi, que la hiérarchie militaire au moment des faits doit être condamnée, car ayant obéi à ses ordres.

"Je le dis et je le répète, si la hiérarchie militaire a obéi à mes ordres tout comme les jeunes (militaires du RSP) alors, soit vous condamnez la hiérarchie, soit vous libérez les jeunes. Sinon ça ce serait de l’injustice", a déclaré M. Diendéré.

"Si vous ne voulez pas condamner les chefs militaires alors libérez les petits et condamnez moi tout seul alors. Je suis prêt à rester 100 ans à la MACA (prison militaire) s’il le faut mais libérez les jeunes", a ajouté le général qui comparait devant les juges, il y a de cela près de trois semaines.

M. Diendéré est poursuivi pour "complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires incitation à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline militaire".

M. Diendéré, 60 ans, a longtemps été un fidèle de l’ancien président Blaise Compaoré, contraint à la démission en fin octobre 2014 par un soulèvement populaire. Il est considéré par certains spécialistes comme ayant été la "boîte noire" des renseignements sous le régime Compaoré (1987-2014).

Alors que le Burkina Faso se préparait à l’élection d’un nouveau président pour mettre fin à la période de transition politique, le 16 septembre 2015, sous la conduite du général Diendéré, des soldats proches de l’ex-président Compaoré avaient brièvement renversé le régime de transition, avant de capituler au bout d’une semaine sous la pression de la rue et des soldats restés fidèles aux autorités. On recensera une quinzaine de morts.

Le procès de 84 accusés, civils et militaires, a débuté en février 2018. La comparution de Gilbert Diendéré était très attendue par les observateurs qui le considèrent comme étant l’élément clé du putsch car ayant été le président du Conseil national pour la démocratie (CND) suite au renversement temporaire du régime de transition.
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