Le gouvernement burkinabè a adopté mercredi un rapport relatif aux mesures d'urgence concernant une centrale électrique temporaire fonctionnant au fuel-oil d'une puissance de 50 mégawatts (Mw) à Ouagadougou, a-t-on appris de source officielle.
La production de cette capacité additionnelle sera injectée au niveau de la centrale de la société nationale d'électricité (SONABEL) de Ouaga 2 et permettra au réseau national de faire face à la période de pointe de 2019, en attendant l'achèvement des différents projets en cours pour l'augmentation définitive de l'offre énergétique, explique le gouvernement à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres.
Le Conseil a marqué son accord pour la finalisation des discussions entre la SONABEL et la société Aggreko, retenue par un appel d'offres international restreint pour la fourniture et la gestion de cette centrale électrique temporaire au fuel-oil de 50 Mw.
Le Burkina Faso est confronté à un déficit de l'offre d'électricité, surtout en période de pointe, avec pour conséquence des délestages qui affectent la performance de l'économie et la qualité de vie des populations.
Au 31 décembre 2017, les taux d'électrification au niveau national, urbain et rural se situaient respectivement à 20,62%, 65,84% et 3,24%, tandis que le taux de couverture électrique national était de 35,58%, selon le ministère de l'Energie.
Sous l'impulsion du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, le pays a décidé de mettre tout en œuvre pour exploiter l'une de ses principales ressources qui est le soleil. Le pays bénéficie en effet d'un important gisement solaire avec un rayonnement quotidien de 5,5 kWh/m².