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Le Quotidien N° 846 du 21/8/2013

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La FESCI-BF et la FES/BF s’adressant au gouvernement : « Nous avons les moyens et les méthodes pour faire libérer nos collègues »
Publié le jeudi 22 aout 2013   |  Le Quotidien


Deuxième
© aOuaga.com par A O
Deuxième audience du procès de 50 étudiants au Burkina Faso
Mardi 20 août 2013. Ouagadougou. Tenue de la deuxième audience du procès des étudiants interpellés au cours de la manifestation consécutive à la fermeture des cités et restaurants universitaires au début du mois d’août.


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La Fédération scolaire et estudiantine pour l’intégrité au Burkina Faso (FESCI-BF) et la Fédération scolaire et estudiantine du Burkina Faso (FES/BF) ont organisé une conférence de presse, le mercredi 21 août 2013, à Ouagadougou. Ordre du jour : Faire le bilan à l’étape actuelle de la lutte et appeler le gouvernement à libérer les étudiants incarcérés au plus tard le vendredi 23 août 2013 date à laquelle ils doivent comparaitre de nouveau.
Les conférences de presse se succèdent au sein des différents syndicats et associations estudiantins depuis le début de la crise qui secoue le campus. La priorité de la FESCI-BF et de la FES/BF est « la libération de nos camarades emprisonnés », a expliqué le secrétaire général de la FES/BF, Amed Bissiri. Les deux structures l’ont réaffirmée, le mercredi 21 août, au cours d’une conférence de presse. Les échecs de la libération des étudiants lors de leurs comparutions du 13 et du 20 août semblent avoir été un grain de sable dans le couscous de ces deux structures. En effet, le secrétaire général national de la FESCI-BF, Bruno Yaméogo, a lancé un court ultimatum au gouvernement: « Le vendredi 23 août est le dernier délai que nous donnons au gouvernement pour qu’il libère nos camarades en prison ». Pour lui, la FESCI-BF et la FES/BF n’ont pas d’armes pour faire libérer leurs camarades, mais « nous avons les moyens et les méthodes pour faire libérer nos collègues », a-t-il souligné. Selon le bilan fait par ces deux structures syndicales, les étudiants délogés des cités universitaires sont hébergés sur 14 sites où ils s’alimentent grâce à la main tendue de certaines bonnes volontés qui leur ont permis de rassembler 1 145 000 FCFA. L’action de solidarité est coordonnée par la FESCI-BF et la FES/BF, selon leur déclaration. Le problème fondamental des différents syndicats et associations estudiantines reste la conquête de la paternité de la lutte. A la question de savoir qui de l’ANEB ou de la FESCI-BF a réuni les avocats qui défendent la cause des étudiants en prison, Bruno Yaméogo et ses confrères demandent à l’ANEB de leur fournir « les preuves qui attestent qu’elle a réuni les 10 avocats qui assurent la défense des étudiants ». Selon le premier responsable de la FESCI-BF, « c’est avec le soutien de 3 autres structures de la société civile et du centre national de presse Norbert Zongo (CNPNZ), que nous avons eu l’accord des avocats pour défendre les étudiants. Ces avocats sont venus nous témoigné leur soutien et nous ont offert une enveloppe de 100 000 FCFA ». Cependant, au cours des différents jugements, seul le responsable de l’ANEB est intervenu dans les médias. Chose que le président de la FES/BF inscrit à la rubrique du manque de « crédibilité et d’impartialité de la presse nationale », quand bien même il reconnait que les deux structures sont restées invisibles au tribunal. Aussi, la FESCI-BF et la FES/BF voient en l’ANEB un « mouvement doué dans la manipulation et la récupération des luttes », selon le deuxième secrétaire général de la FESCI-BF, Moumouni Zéba. En effet, le jour de la manifestation, « des militants de l’ANEB sont venus nous intimer de quitter la voie et de rentrer chez nous », témoigne-t-il. Selon lui, la FES/BF et la FESCI-BF ne sont pas là pour « vendre » leurs camarades, mais pour les « défendre ». Y a–t-il lieu que l’ANEB et vos structures s’asseyent sur la même table un jour ? « S’il y a lieu de s’assoir sur une même table, on le fera », répond Bruno Yaméogo. « Pas question de discuter avec ces gens », rétorque le deuxième responsable. Toujours est-il qu’après la crise, « il faudrait fédérer vos forces pour être crédible face à ce pouvoir », conseil d’un militant du PUND présent à la conférence de presse. « Après la crise, nous allons nettoyer le campus, parce que l’ANEB a montré ses faiblesses et ses limites », affirme Moumouni Zéba. C’est peut-être le début d’un affrontement par presse interposée qui risque de s’achever sur un terrain glissant .
Salif Ouédraogo (stagiaire)

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