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Le Quotidien N° 847 du 22/8/2013

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Mise en place d’un SENAT au Burkina : « L’objectif du président du Faso est soit de demeurer au pouvoir ou à travers François Compaoré », Hama Arba Diallo
Publié le jeudi 22 aout 2013   |  Le Quotidien


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du PDS/Metba
Mercredi 21 août 2013. Ouagadougou. Le PDS/Metba a animé une conference de presse sur la crise des cités universitaires, le Sénat et bien d`autres sujets d`actualité. Photo : Arba Diallo, président du PDS/Metba


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Au regard de l’évolution de la situation politique nationale et de celle de la sous-région qu’il juge inquiétante, le bureau exécutif national du Parti pour la démocratie et le socialisme / Parti des Bâtisseurs (PDS/Metba) a convié les hommes de média à un point de presse pour donner sa lecture sur cette situation. C’était le mercredi 21 août 2013, à son siège.
Comme on s’en doutait, la question du Sénat, notamment le récent communiqué émanant de la présidence du Faso, a été le point saillant de la conférence de presse animée par le Parti pour la démocratie et le socialisme (PDS/Metba). D’emblée, le principal conférencier, Hama Arba Dialllo, président du PDS/Metba, a fait savoir que la situation politique nationale et sous-régionale connait une accélération et même des dérapages surprenants et inquiétants et il était impératif pour le parti de sortir de son silence pour donner sa lecture. Ainsi, concernant le communiqué de la présidence invitant le Premier ministre et le ministre chargé des Relations avec les Institutions et des Réformes politiques à lui fournir un rapport « circonstancié sur le processus d’opérationnalisation du Sénat avec des recommandations et des propositions appropriées dans un esprit de consolidation des Institutions républicaines », le PDS/Metba estime qu’il est « volontairement ambiguë ». « Devant le mouvement général de protestation citoyen contre le Sénat, Blaise Compaoré a voulu, sans doute, donner l’impression de faire marche arrière ». Qu’à cela ne tienne. Le parti entend rester vigilant, car « quoi qu’il en soit, ni le comité de suivi et d’évaluation, ni le Premier ministre, ni le président du Faso ne devrait pas se tromper sur les sentiments véritables de la majorité du peuple burkinabè à l’égard de ce projet de Sénat », a laissé entendre Hama Arba Diallo. Pour lui, l’objectif principal et « obsessionnel » du président du Faso est d’asseoir, par des reformes ou des révisions Constitutionnelles son pouvoir au-delà de la limite Constitutionnelle ou encore permettre à François Compaoré, qu’il considère du reste comme son « clone », de le remplacer. Mais, a-t-il souligné, les partis politiques de l’opposition, ainsi que les organisations de la société civile ont bien compris le scénario. C’est pourquoi, a relevé le président du PDS/Metba, dès le départ, ils ont clairement refusé de participer aux travaux du Conseil consultatif sur les réformes politiques en posant comme préalable l’exclusion de toute discussion sur la révision de l’article 37 de la constitution. Cette démarche, a-t-il expliqué, a sérieusement « taclé le dribble politique » du ministre chargé des Institutions et des Réformes politiques qu’il qualifie de « Maradona » de la politique burkinabè. Le point de presse du PDS/Metba a été l’occasion, également, pour le parti de se féliciter de la position de la communauté catholique exprimée dans la lettre pastorale. En outre, le parti a condamné, avec fermeté, la décision de fermeture des cités universitaires et la suspension des prestations sociales. Pour le parti, il est inacceptable de vouloir mettre en place un Sénat « inutile, partisan et coûteux » et sous prétexte de faire des économies, décider brusquement de vider les cités universitaires et fermer les œuvres universitaires. Cette situation, a martelé Hama Arba Diallo, « jette les étudiants dans la rue et les obligent à la mendicité, car la plupart d’entre eux n’ont ni parents, ni logeurs à Ouagadougou ». La vrai raison de « l’agressivité et la fureur » du gouvernement à l’égard des étudiants, à en croire le PDS/Metba, réside dans le fait que ces derniers ont pris part massivement aux manifestations contre la vie chère, contre le Sénat et contre la révision de l’article 37 de la Constitution et pour cela, « il faut donc le leur faire payer » a soutenu le président du PDS/Metba. S’agissant de l’élan de solidarité manifesté à l’égard des étudiants, le PDS/Metba a fait savoir qu’une dizaine d’étudiants sont hébergés à son siège et le parti leur a apporté une contribution financière. Par ailleurs, le parti a initié une rencontre avec l’Association nationale des étudiants du Burkina, en vue de trouver une solution à cette situation. A ce sujet, le PDS/Metba a dénoncé avec véhémence le double jeu du gouvernement qui, « d’un côté chasse les étudiants des cités et ferme leurs restaurants, et de l’autre propose, hypocritement, par la voix du ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, de venir s’enrôler pour être hébergés et nourris ». Le parti, à cet effet, demande la réouverture « immédiate » des cités et des restaurants universitaires. Aussi, demande-t-il la libération des étudiants arrêtés. Concernant l’actualité sous-régionale, le parti s’est réjoui du retour de la paix au Mali. Il a présenté au nouveau président ses félicitations et lui a adressé ses vœux de succès dans ses actions. Sur les évènements en Afrique du Nord, le PDS/Metba a condamné les assassinats en Tunisie et la confiscation du pouvoir par l’armée en Egypte qui s’en est suivie. Par conséquent, le parti a réaffirmé son soutien aux forces démocratiques tunisiennes et Egyptienne. Le PDS/Metba refuse que « l’armée égyptienne s’arroge le droit de confisquer ou de dicter par la force l’avenir de son peuple » a martelé Hama Arba Diallo .
Par G. Maurice BELEMNABA



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