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Assassinat de Norbert Zongo: 20 ans après, le CODMPP et la CCVC maintiennent le cap

Publié le vendredi 7 decembre 2018  |  FasoZine
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© Autre presse par DR
Assassinat de Norbert Zongo: 20 ans après, le CODMPP et la CCVC maintiennent le cap
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Le Collectif des Organisations démocratiques de masses et de Partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale de lutte Contre la Vie chère (CCVC) ont animé une conférence de presse ce jeudi 6 décembre 2018 au Centre National de Presse /Norbert Zongo. Le lancement des activités commémoratives du 20e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons était à l’ordre du jour.

13 décembre 1998-13 décembre 2018, cela fera 20 ans que Norbert Zongo et ses compagnons (son frère Ernest Yembi Zongo, son ami Blaise Ilboudo et son chauffeur Abdoulaye Nikièma) ont été assassinés puis brûlés à quelques encablures de Sapouy.

Selon Chrysogone Zougmoré, président du Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples, 20 ans après, malgré la répression sous toutes ses formes abattue sur les militants du collectif et des compatriotes engagés sur le front de la lutte contre l’impunité « le peuple Burkinabè est resté debout et toujours déterminé à se battre jusqu’à ce que la vérité éclate et que la justice se fasse pour les suppliciés de Sapouy».

Aux dires des conférenciers du jour, la poursuite de la lutte pour l’aboutissement du dossier Norbert Zongo demeure plus que d’actualité et reste présente. C’est pourquoi les coordinations nationales du CODMPP et de la CCVC, ont décidé de commémorer comme chaque année l’anniversaire des assassinats de Sapouy. Cette commémoration se fera autour du thème : « 20 ans après, renforçons la lutte pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons et contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques ».

Plusieurs activités à l’occasion de cette commémoration ont été retenues. Il s’agit, entre autres, des hommages à Norbert Zongo et ses compagnons, à Flavien Nebié, Boukary Dabo, aux victimes de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de la résistance au putsch de septembre 2015. Des assemblés générales, conférences, meetings et marches autour du thème retenu dans les régions, provinces, départements et autres localités du pays sont aussi prévus.

A Ouagadougou, les principales activités pour le 13 décembre seront les suivantes. Du 10 décembre 2018 au 3 janvier 2019 : une exposition photographique et documentaire à la Bourse du Travail sur les 20 ans de luttes du collectif et de la CCVC. Le 13 décembre : un rassemblement au cimetière de Gounghin pour le dépôt de gerbes de fleurs et l’hommage aux victimes de Sapouy et autres victimes, une marche meeting à la place de la nation et un lancement d’un film documentaire à la bourse du travail sur les 20 ans de lutte du CODMPP et de la CCVC pour la vérité et la justice dans l’affaire Norbert Zongo.

François Compaoré, frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré est accusé d’être le commanditaire de l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo. Arrêté en France le 29 octobre 2017, la décision de l’extradition de François Compaoré intervient à quelques jours du 20e anniversaire de l’assassinat.

Selon Me Prosper Farama, l’un des avocats de la famille Zongo, le dossier a plus ou moins avancé parce qu’après 20 ans d’attente, aujourd’hui il y a des inculpations : «L’extradition de François fait partie du dossier et c’est peut être un élément plus enrichissant pour la suite du dossier parce qu’aujourd’hui sur les exécutants supposés, il y a encore trois en vie. Quand nous demandons à François Compaoré de se remettre à la justice, c’est dans son propre intérêt. Beaucoup de choses se disent sur lui par rapport à son implication dans ce dossier. A sa place, j’aurais saisi cette aubaine pour m’expliquer par rapport à ce qui m’est reproché. Au-delà de trois inculpés, il y a eu des dizaines d’auditions. Nous pouvons dire que le dossier a évolué même si ce n’est pas comme nous l’avions souhaité ».

A l’en croire, le principe de l’extradition de François fait partie de l’engagement de la lutte que le peuple Burkinabè mène pour que toutes les personnes supposées mêlées dans des affaires judiciaires puissent répondre de leur acte.
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