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Conseil national de la sécurité alimentaire : A la recherche de l’argent de la popote

Publié le jeudi 6 decembre 2018  |  aOuaga.com
AG
© aOuaga.com par Halima K
AG du conseil national de la sécurité alimentaire
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Le conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA) a tenu sa 10e assemblé générale le jeudi 6 décembre 2018 à Ouagadougou. Présidée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, cette rencontre a été placée sous le thème : « Mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle : Quelle synergie entre acteurs et quelle stratégie de mobilisation des ressources ? »

Cette année, foi des techniciens de l’agriculture, on devrait se lapider avec des boules de tô (plat national fait à base de farine de mil, sorgho ou maïs) au Burkina. C’est dire que la production céréalière a été bonne, c’est du moins ce qu’a prévu le comité de prévision de la situation alimentaire au Burkina. Il ressort de cette perspective que la production céréalière prévisionnelle sera de 4 953 257 t soit une hausse de 21,91%. Cependant, comme le dit un adage africain, ce n’est pas parce que le grenier est plein qu’il faut bruler le champs. Il n’est donc pas question de déposer dabas et autres outils agricoles d’autant plus que l’insécurité alimentaire affecte 19% des ménages dont 1% sévèrement. Une situation inquiétante quand on sait que notre pays est fréquemment affecté par de difficiles conditions climatiques dont la pluviométrie fortement instable.

C’est pourquoi le gouvernement a décidé de la tenue régulière d’une Assemblé générale du Conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA) pour veiller au grain. Pour la 10e fois donc, l’instance s’est réunie ce jeudi 6 décembre à Ouagadougou. Président l’ouverture des travaux, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a relevé que des efforts sont fournis par le gouvernement pour assurer à la population une sécurité alimentaire. Comme il fallait s’y attendre, il a cité, entres autres programmes en matière de sécurité alimentaire, son fameux PNDES, les engagements internationaux et la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN). « A travers cette politique, la vision recherchée est d’assurer à tout moment, à l’ensemble des populations un accès équitable à une alimentation équilibrée, suffisante afin de contribuer à la réduction de la pauvreté ; à la consolidation de la paix et à la réalisation d’un développement durable », a indiqué le chef du gouvernement. A l’en croire, le pays a déjà réuni 50% des 2000 milliards de FCFA nécessaires à la mise en œuvre du plan d’action triennal de la PNSAN. Mais où trouver le reste ? « Ce qui nous interpelle tous, aussi bien l’Etat que les partenaires au développement », a invité le premier ministre.

Des partenaires techniques et financiers qui ont félicité la pertinence et l’opportunité du thème retenu. Leur représentant, Lotfi Allal a apprécié les énormes efforts consentis par le Burkina pour répondre efficacement aux défis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle durable. Mais pour le représentant résidant par intérim de la FAO, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Les résultats, a t-il relevé, restent en deçà des attentes. « Le bilan n’est pas à la hauteur des attentes aussi bien des intervenants que des bénéficiaires et nous sommes et serons tous comptables ». Encourageant les uns et les autres il les a donc invités à redoubler d’ardeur pour que les l’Assemblée générale soit une réussite.

Halima K
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