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Procès du putsch au Burkina: Diendéré demande pardon aux victimes

Publié le mercredi 5 decembre 2018  |  AFP
Situation
© aOuaga.com par A.O
Situation nationale : les présidents Macky Sall et Yayi Boni au chevet du Burkina
Vendredi 18 septembre 2015. Ouagadougou. Les présidents sénégalais, Macky Sall, et béninois, Yayi Boni, sont arrivés au Burkina pour jouer les médiateurs au lendemain du coup d`Etat perpétré par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Photo : Gal Gilbert Diendéré, président du Conseil national pour la démocratie (CND)
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Ouagadougou, - Le général Gilbert Diendéré a demandé pardon mercredi aux victimes du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso, dont il est considéré comme le "cerveau" et pour lequel il comparaît devant la justice.
"Le moment tant attendu pour moi est arrivé, ce moment où je m’adresse aux véritables victimes des événements, blessés et parents de victimes mortes", a déclaré à la barre le général, qui a nié, la semaine dernière avoir commandité et dirigé le coup d’Etat manqué.
"Depuis fort longtemps, j’entends vos cris, vos pleurs et je partage vos douleurs". "Votre fils, votre frère reconnaît son entière responsabilité. Je suis convaincu, au regard de la douleur, que vous accepterez (ma demande de) pardon. Cet acte de contrition vient du plus profond de mon coeur", a poursuivi le général Diendéré, le visage tendu, apparemment ému, suscitant des
murmures dans la salle, seulement à moitié pleine.
Ancien chef du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’unité d’élite de l’armée qui a perpétré le coup d’Etat, le général Diendéré est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, trahison et meurtres, lors du putsch manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés en septembre 2015.
Toujours vêtu de son treillis militaire, "Golf" semblait accuser la fatigue au septième jour de sa comparution, où il répondait aux questions des parties civiles.
"Nous (vous) avons compris mais il n’est pas de notre devoir ni de vous pardonner ni (de décider) une quelconque réconciliation. Nous espérons qu’au soir de ce procès, nous aurons un seul sentiment, que toute les parties aient respecté leurs engagements qui est de dire la vérité", a réagi Me Ambroise Farama, avocat des parties civiles.
Au total 84 accusés sont jugés par un tribunal militaire à Ouagadougou depuis le début du procès en février, dont un autre général, Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, également présent au procès.
La tentative de putsch s’était déroulée près d’un an après la chute du président Blaise Compaoré, renversé le 31 octobre 2014 par une insurrection populaire, après 27 ans au pouvoir, et remplacé par un régime de transition.

ab/de/ck/jlb
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