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Transition politique au Burkina : Mais qui a donc fait le putsch de septembre 2015 ?

Publié le samedi 1 decembre 2018  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Procès putsch manqué: les avocats de la Défense à madame le premier président de la Cour de cassation
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Depuis le 26 novembre dernier, tous les Burkinabè ont le regard tourné vers la salle de conférence de Ouaga 2000, où se déroule le procès du putsch manqué de septembre 2015, avec surtout la présence à la barre du Général Gilbert Diendéré. C’est le moment le plus important que les uns et les autres attendaient pour savoir ce qui s’est exactement passé le 16 septembre 2015, lorsque des soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient fait irruption dans la salle où se tenait le Conseil des ministres pour procéder à l’arrestation du chef de l’Etat, Michel Kafando ; du chef du gouvernement, Yacouba Isaac Zida et des ministres René Bagoro et Augustin Loada. Mais le moins que je puis dire, c’est que personnellement, mes attentes ont été déçues.

Car, j’ai pris le soin d’écouter les uns après les autres, tous les soldats du rang, sous-officiers et officiers qui ont défilé à la barre. J’avoue que finalement, je sui perdu parce que je ne sais pas exactement qui a fait quoi et pourquoi. Tout le monde laisse croire qu’il n’a rien fait. Certains vont jusqu’à dire qu’on les accuse injustement. Vrai ou faux ? je ne saurai le dire. Je sais seulement qu’en mi-septembre 2015, il s’est passé quelque chose au Burkina Faso et que des gens ont même trouvé la mort, d’autres ont été blessés tandis que d’autres encore ont vu leurs biens pillés. J’oublie volontiers la psychose qui s’était emparée de tout un peuple et qui, pendant quelques jours, avait sérieusement plombé l’activité économique. Qui a donc provoqué tout ça ? C’est la question que je suis en droit de me poser, surtout quand j’entends Gilbert Diendéré que l’on présente à tort ou à raison comme le cerveau présumé du putsch, plaider non coupable. « Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé l’instauration d’un régime illégal », a-t-il déclaré dès le premier jour de sa comparution. Et d’ajouter le lendemain ceci : « Si la hiérarchie disait non, j’allais reculer ».

Je brûle d’impatience d’entendre l’autre Général



Il s’agit là d’une manière, pour celui-là que d’aucuns appellent « Golf », de mouiller tout le monde en laissant croire qu’il avait la bénédiction de ses chefs. Mon œil ! Avec le mythe dont bénéficiait le RSP, qui était fou comme moi pour s’opposer aux desiderata de Gilber Diendéré, sans courir le risque de se faire harakiri ? Je me rappelle encore la mésaventure du Général Kwamé Lougué qui, tel un malpropre, a été molesté par des jeunes enragés du RSP pendant la période de l’insurrection populaire. Voyez-vous ? Moi, je n’ai rien contre Diendéré, mais je pense qu’au regard du rang qui est le sien, il aurait dû tout simplement assumer comme il l’avait si bien déclaré au lendemain de l’échec du coup de force que le président guinéen qualifiait de « coup d’Etat le plus bête au monde ». Mais il a choisi une autre ligne de défense ; c’est son droit le plus absolu. Il revient maintenant aux juges de dire, en âme et conscience, le droit sans donner l’impression de vouloir régler les comptes à qui que ce soit, et tout en tenant compte des victimes et de leurs familles respectives. Mais en attendant, je brûle d’impatience d’entendre l’autre Général, c’est-à-dire Djibrill Bassolé qui, je l’espère, pourrait nous surprendre avec des révélations. On attend de voir. Ce sera seulement dans quelques jours si Dieu le veut.

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