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Prix des hydrocarbures: de milliers de Burkinabè dans la rue pour dire «NON» à la hausse

Publié le vendredi 30 novembre 2018  |  FasoZine
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De milliers de Burkinabè étaient dans les rues de Ouagadougou pour dire «NON» à la hausse du prix des hydrocarbures ce jeudi 29 novembre 2018. Organisée par la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC), cette journée nationale de protestation est soutenue par une grève d’avertissement de 24 heures. Elle a connu la présence effective de plusieurs responsables d’Organisations de la société civile, de syndicats et de partis politiques.


Pour la CCVC, «le gouvernement préfère assommer les Burkinabè par une multitude de taxes et impôts, alors que de grosses entreprises privées, notamment les compagnies d’exploitation minières pillent les richesses du pays et bénéficient en plus de largesses fiscales scandaleuses, injustifiables et injustifiées.»

«Trop c’est trop», clame Chrysogone Zougmoré, 1er vice-président de la CCVC. «Nous disons NON à cette augmentation des prix des hydrocarbures qui, immanquablement, aura des conséquences terriblement dommageables sur nos populations et surtout sur les couches les plus vulnérables», martèle M. Zougmoré.

Face à une foule scandant des slogans hostiles au pouvoir actuel, Chrysogone Zougmoré rappelle au gouvernement de Paul Kaba Thiéba que le peuple burkinabè est déjà en guerre contre la faim, le chômage, l’impunité, la corruption et que c’est sur ces différents fronts que le peuple attend du gouvernement un effort de guerre.

Notamment la réduction des salaires des ministres, l’annulation de leurs privilèges (eau, électricité, véhicules de luxe, etc.) et toute mesure à prendre pour faciliter l’arrestation et le jugement de tous les pilleurs de deniers publics et autres voleurs de la République.


Quelques responsables de syndicats et d'OSC
«NON à l’atteinte aux libertés syndicales»

Et Bassolma Bazié, secrétaire général de la Centrale générale du travail du Burkina (CGT-B) d’enfoncer le clou. Aux autorités actuelles, Bassolma Bazié rappelle que la Haute Volta aujourd’hui Burkina Faso, a connu le mouvement syndical. «Qu’ils sachent que ceux qui les ont devancé et qui ont osé écraser le mouvement syndical, sont partis différemment les pieds entre les jambes», averti M. Bazié.

Celui qui est affectueusement appelé «Le général», rassure les travailleurs ayant pris part à cette marche que le mouvement syndical attend le gouvernement au tournant si celui-ci venait à sanctionner qui que ce soit. «Que ce soit un journaliste, un travailleur, un élève, un étudiant, un paysan ou un acteur de la société civile qui soit inquiété parce qu’il a pris part à cette marche d’aujourd’hui, nous disons que le peuple burkinabè sait être patient, magnanime mais lorsqu’on le pousse jusqu’au bout, il montre également qu’il sait pousser jusqu’au bout», affirme M. Bazié avec un ton ferme.

Mais avant le meeting qui a suivi la marche, une plateforme revendicative a été remise au gouvernement via le ministre du Commerce, Arouna Kaboré. Une plateforme qui porte sur sept points.

Notamment le retour aux prix des hydrocarbures d’avant la décision gouvernementale d’augmentation ; relecture de la structure des prix des hydrocarbures conformément aux conclusions de l’atelier du Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures, tenu à Bobo-Dioulasso en juillet 2009 ; audit indépendant de la Sonabhy et de la Sonabel, impliquant les structures de lutte contre la corruption ;

identification et saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires du régime de Blaise Compaoré et prise sans délais de mesures nécessaires, en vue de recouvrer l’ensemble des fonds dissimulés à l’intérieur et/à l’extérieur du territoire national ; recouvrement effectif et exhaustif des créances de l’Etat, dues par tout dignitaire (ministres, députés, directeurs, directeurs généraux, etc.)

et par les opérateurs économiques ; audit du secteur minier et relecture au bénéfice de la nation, des conventions passées avec les sociétés d’exploitation minières ; arrêt des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales.

Il faut signaler que cette marche suivie de grève d’avertissement a été suivie sur l’ensemble du territoire national, notamment à Bobo-Dioulasso.
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