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Augmentation du prix des hydrocarbures : Contre 75 F, la CCVC bat le pavé

Publié le jeudi 29 novembre 2018  |  aOuaga.com
Marche
© aOuaga.com par Halima K
Marche de protestation contre l`augmentation des prix des hydrocarbures
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Comme annoncé, suite à l’augmentation des prix du carburant de 75F CFA sur le litre par le gouvernement, la Coalition contre la vie chère (CCVC) a sonné le rassemblement ce jeudi 29 novembre à la Bourse du travail de Ouagadougou pour manifester son désapprobation. Parcourant une distance d’une dizaine de kilomètres, la CCVC, accompagnée d’une population sortie nombreuse, est allée remettre une plate-forme revendicative au ministre du Commerce, dans laquelle elle exige un maintien des prix d’avant des hydrocarbures.


«On augmente le prix du carburant à la pompe et on nous coupe au même moment le salaire, soit disant que c’est pour la taxe de résidence. Sur quelle base ces coupures ont été faites ? Il y a des gens qui avaient déjà payé et on les a encore coupés. Il n’y a aucune base. Nous ne sommes pas d’accord. Il y a des couples chez qui on a coupé chez l’époux et chez l’épouse. C’est le cas de mon époux et moi. Qu’est-ce qui explique cela ? », s’est offusqué Zaliatou Yaonaba, enseignante du primaire, qui prenait part à la marche meeting ce jeudi 29 novembre. Le moins qu’on puisse dire est que, chacun des milliers de citoyens mobilisés avait une bonne raison d’y être. En témoignent d’ailleurs, les divers écriteaux sur les pancartes exhibées au cours de la marche et qui traduisaient le ras-le-bol de tout un chacun. « Oui au retour de l’ancien prix des hydrocarbures », « Non à la vie chère », « Oui à la relecture du prix des hydrocarbures », « Non au règne inutile de Roch et ses alliés », sont entre autres messages inscrits sur les morceaux de bois et de cartons.

75 francs CFA, comme augmentation, c’est trop !

A entendre en effet les marcheurs du jour composés majoritairement de représentants de syndicats et de diverses couches socioprofessionnelles, c’est comme si le gouvernement les avait poussés à bout en décidant le 8 novembre dernier, en Conseil de ministres, d’augmenter de 75 F CFA sur le prix du litre de carburant. « Pendant que le peuple est en train de trimer, n’arrivant pas à joindre les deux bouts, on prend des décisions comme pour nous ramener en arrière. On veut diminuer le pouvoir d’achat de la population. Le moment est vraiment mal choisi. 75 francs CFA, comme augmentation, c’est trop, quel qu’en soit les motifs avancés », s’est plaint Nassala Dénis du Syndicat national des télécommunications (SYNATEL).

Et Jean Pilabré, travailleur à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) de donner des leçons aux dirigeants, les invitant à donner le bon exemple : «Le gouvernement se justifie en demandant aux gens de contribuer à l’effort de guerre, cet effort ne doit pas venir du citoyen lambda tout seul. Nos autorités doivent donner l’exemple. On parle de réduction du train de vie de l’Etat, jusqu’à présent, je ne vois pas ce que l’Etat fait de cette réduction. Tout le monde en parle, mais l’Etat reste sourd. A mon avis, l’exemple doit venir d’en haut ».

Partis de la Bourse du Travail, les manifestants, tout en chantant ou en scandant des slogans d’opposants, passant par la Place de la Nation ont rejoint le ministère du Commerce où une plate-forme revendicative a été remise au premier responsable du département, Harouna Kaboré qui a promis de la transmettre dès aujourd’hui même à qui de droit, en l’occurrence le Président du Faso. La plate-forme qui exige la baisse des prix des hydrocarbures comporte également d’autres revendications comme la relecture de la structure des prix des hydrocarbures, un audit de la SONABHY et de la SONABEL, l’identification et la saisie des biens et fonds détournés par les dignitaires du régime Blaise Compaoré. « Certains membres du gouvernement, insolents et irrespectueux par leurs attitudes et propos, méprisent et insultent le bas-peuple parce qu’ils sont aujourd’hui au pouvoir. Qu’ils fassent attention et se ressaisissent. Car, en réalité, le pouvoir, c’est le peuple ! Le pouvoir, c’est nous ! Et nous l’avons démontré, il y a seulement 4 ans, les 30 et 31 octobre 2014. Trop c’est trop ! Nous disons NON à cette augmentation des prix des hydrocarbures qui, immanquablement, aura des conséquences terriblement dommageables sur nos populations et surtout sur les couches les plus vulnérables. Et notre détermination à nous battre est sans faille », a prévenu Chrysogone Zougmoré, vice-président de la CCVC, sous un tonnerre d’applaudissements la foule.

Halima K
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