Bientôt il sera mis en place une commission ad hoc dans chaque arrondissement Bobo-Dioulasso, en vue de l’apurement du passif foncier. C’est la nouvelle qui a été donnée aux populations dans cette ville le mardi 27 novembre 2018, par les ministres en charge de l’Urbanisme, Maurice Bonanet, et celui de l’Administration territoriale, Siméon Sawadogo.
La question du foncier est très délicate à Bobo-Dioulasso, comme aussi à Ouagadougou. Même après l’enquête parlementaire de 2016 et les travaux de la commission interministérielle ad hoc chargée de l’apurement du passif du foncier urbain qui ont suivi, les cas litigieux demeurent encore à 32 000 dossiers dans la seule ville de Bobo, contre 78 000 dossiers à Ouagadougou.
C’est pourquoi ces deux villes à statut particulier n’ont pas été prises en compte concernant le décret portant levée de suspension des opérations de lotissement adopté en conseil des ministres le 25 octobre dernier. Histoire d’approfondir les investigations de terrain pour mieux appréhender les problèmes soulevés par les populations.
Dans son rapport rendu en mars 2018, la commission interministérielle ad hoc a une recommandation sur la nécessité donc de mettre en place une commission ad hoc déconcentrées dans chaque arrondissement dans ces deux villes pour parachever les enquêtes.
Pour expliquer cette démarche, les ministres en charge de l’Urbanisme et de l’Administration territoriale, Maurice Bonanet et Siméon Sawadogo ont tenu deux rencontres de concertation avec les acteurs à Bobo-Dioulasso le 27 novembre 2018. La première avec les sept maires d’arrondissement, la deuxième avec les représentants des organisations de la société civile oeuvrant dans le domaine du foncier.
Les échanges ont été quelque peu confus, tant la question des lotissements est complexe dans la ville de Bobo-Dioulasso. Toutefois, les deux ministres sont parvenus à rassurer les uns et les autres, leur faisant comprendre que les commissions qui seront mise en place seront inclusives, avec surtout la présence dans les différentes commissions de deux représentants des OSC comme observateurs neutres et impartiaux.
Du reste, il est prévu que les membres des commissions ad hoc déconcentrées doivent prêter serment, pour prouver leur crédibilité.
Chaque commission élaborera son chronogramme de travail afin de mener les investigations et trancher les différents litiges qui ont été enregistrés et de produire son rapport dans un délai de six mois.