Les Professeurs du programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN) ont organisé une conférence de presse le 27 novembre 2018, à la Bourse du travail. L’objectif de cette rencontre avec les journalistes était de faire part de leur situation au gouvernement et à l’opinion publique.
Ils ne savent plus à quel saint se vouer, car ils ont plusieurs fois demandé le concours et la clémence du gouvernement Paul Kaba Thiéba, sur leur situation, mais rien n’a été fait. Et face à ce silence de l’Etat, ils ont décidé de se faire entendre à travers les médias. Eux, ce sont les Professeurs du programme emploi-jeunes pour l’éducation nationale (PEJEN). Au cours d’une conférence de presse tenue le 27 novembre dernier à Ouagadougou, ces derniers souhaitent que l’Etat se penche sur leur situation. « Nous demandons au gouvernement de prendre des décisions afin que les professeurs du PEJEN puissent être intégrés dans la Fonction publique. L’intégration dans un statut régulier, en l’occurrence la loi 081-2015/CNT portant statut de la Fonction publique des recrues du PEJEN qui ont consenti des sacrifices durant les années scolaires passées et qui désirent faire carrière dans l’enseignement. Et au regard des énormes sacrifices faits sur le terrain, cette intégration devrait se faire sur la base d’une demande d’intégration formulée par les intéressés. Donc, il ne serait point juste de nous soumettre à une quelconque autre épreuve de concours », a laissé entendre le Secrétaire général (SG) adjoint de la coordination des professeurs du PEJEN, Assane Zoromé. Selon lui, les professeurs du PEJEN souffrent d’un manque de considération sociale et sans aucune carrière garantie et une rémunération conséquente pour faire correctement face à leurs obligations sociales. Il a aussi noté que ces professeurs souffrent d’une insuffisance de formation pédagogique appropriée pour leur permettre d’accomplir aisément leurs tâches et faire face judicieusement aux difficultés liées au métier d’enseignant. Pour le SG, Pierre Larba Tindano, au niveau de la carrière et des conditions de rémunération, la situation des professeurs du PEJEN est une des plus catastrophiques. A en croire ce dernier, le PEJEN est un programme conçu par le gouvernement dans la vision de précarisation des emplois et n’est rattaché à aucune loi. A ce titre, a-t-il dit, le contrat signé par le bénéficiaire ne comprend aucune forme de protection sociale et ne donne aucune garantie en termes de carrière. «Le salaire d’un professeur évoluant dans les liens du PEJEN est de 100 000 F CFA par mois et n’est accompagné d’aucune indemnité. Or, ce dernier réalise les mêmes tâches que n’importe quel autre professeur titulaire de sa discipline. C’est de l’injustice pure !», a-t-il dénoncé. Notons que le PEJEN fait partie du programme présidentiel du président Roch Marc Christian Kaboré. Et ce programme, à la rentrée 2016-2017, avait recruté 4 200 professeurs, 3150 pour l’année scolaire 2017-2018 et 2100 pour celle de 2018-2019.
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