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Procès du putsch de 2015 au Burkina : le général Diendéré nie être le cerveau

Publié le lundi 26 novembre 2018  |  AFP
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© AFP par AHMED OUOBA
Le général Gilbert Diendéré, au palais présidentiel de Ouagadougou, le 17 septembre 2015.
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Ouagadougou, Le général Gilbert Diendéré a nié lundi avoir été le cerveau de la tentative de coup d’Etat de 2015 au Burkina Faso, lors de sa comparaison devant le tribunal militaire de Ouagadougou.

"Je n’ai ni commandité, ni planifié, ni organisé, ni exécuté ce que d’aucuns appellent le coup d’Etat du 16 septembre 2015", a déclaré à la barre l’ancien chef de la garde prétorienne du président Blaise Compaoré renversé il y a quatre ans.

"J’ai juste assumé une situation donnée, sur les conseils des médiateurs et après accord de la hiérarchie militaire", a déclaré le général, en treillis militaire et béret rouge, dont la comparution était attendue depuis le début du procès en février.

Le général Diendéré, qui avait pris la tête du putsch manqué, est accusé d’atteinte à la sûreté de l’État, trahison et meurtre, lors des événements qui ont fait 14 morts et 270 blessés.

Ex Chef du Régiment de sécurité présidentiel (RSP), l’unité d’élite de l’armée qui a perpétré le coup d’Etat, le général Diendéré avait pris la tête du Conseil national pour la démocratie, organe dirigeant des putschistes,
avant de rendre le pouvoir face à la pression populaire et à l’armée loyaliste.

Le RSP était la garde prétorienne de l’ex-président Compaoré, chassé par un soulèvement populaire en octobre 2014. Le RSP a été dissous après la tentative de putsch par le régime de transition qui avait succédé au régime Compaoré.

Sur les bancs du public, une centaine de personnes assistaient au procès lundi matin, une centaine d’autres attendant à l’extérieur de pouvoir entrer.

Comme depuis le début du procès, un important dispositif sécuritaire était déployé autour du tribunal militaire délocalisé à Ouaga 2000, un quartier huppé de la capitale burkinabè.

Le second cerveau présumé du putsch, le général Djibrill Bassolé, était présent lui aussi lundi matin. Ancien ministre des Affaires étrangères du régime Compaoré, il bénéficie d’une liberté provisoire, tandis que le général Diendéré est en détention.

ab-de/jlb


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