Les Burkinabè n’y croyaient plus et se demandaient à juste titre si le gisement de manganèse de Tambao près de Gorom-Gorom dans la province de l’Oudalan viendrait à être exploité un jour. Il faut croire que l’attente a été longue mais pas vaine.
En effet, cet important gisement découvert depuis les années 1960 pourrait connaître incessamment un début d’exploitation. Sa mise en valeur a fait l’objet d’un Accord cadre signé le samedi 11 août dernier entre le gouvernement burkinabè représenté par les ministres de l’Energie, des Carrières et des Mines, le ministre de l’Economie et des Finances et le président directeur général de « Pan African minerals ».
Ce partenariat qui devrait être gagnant gagnant selon le vœu du ministre Salif Kaboré de l’Energie, des Carrières et des Mines est un vaste projet d’un coût global estimé à près de 350 milliards de FCFA qui couvrent trois composantes.
Il s’agit premièrement de la réhabilitation du tronçon de chemin de fer Ouagadougou-Kaya, deuxièmement de la construction du tronçon de la voie ferrée Kaya-Dori-Gorom-Gorom-Tambao et troisièmement enfin, de l’exploitation proprement dite du minerais de manganèse.
La première et la deuxième composante du projet à savoir la réhabilitation et la construction du chemin de fer jusqu’à Tambao devraient concourir au développement de toute la région nord du Burkina et faciliter la mise en œuvre d’autres projets d’envergure comme l’exploitation du minerais de calcaire de Tin Hrassen.
On note par ailleurs, selon les déclarations du P.D.G de « Pan African minerals », Frank Timis, qu’un barrage hydro-électrique sera construit dans la région ainsi que des infrastructures socio-éducatives pour 10 villages de la localité. Toute chose qui a fait dire au ministre Salif Kaboré que le projet intégré de Tambao sera d’un grand apport dans l’atteinte des objectifs de la SCADD, Stratégie de croissance accélérée et de développement durable au Burkina.
Le ministre de l’Energie, des Carrières et des Mines n’a pas tord d’être optimiste. Si le projet intégré de Tambao était exécuté dans toutes ses composantes, non seulement la région du Sahel ferait un grand pas pour combler son retard de développement mais aussi, c’est tout le Burkina qui améliorerait ses indices de progrès économique.
On attend de voir avec de vifs espoirs que la société « Pan African minerals » ne va pas décevoir les espoirs que tous les Burkinabè et en particulier les populations de l’Oudalan placent en elle.