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Augmentation du prix de l’essence et du gasoil au Burkina: « des Burkinabè sincères appréhendent le sens et la portée de la décision du gouvernement »,réplique le parti au pouvoir(MPP)

Publié le samedi 17 novembre 2018  |  Laborpresse.net
Burkina:
© Autre presse par DR
Burkina: la situation sécuritaire et le PNDES au menu de la rentrée politique du MPP
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En sa séance du 8 novembre dernier, le Conseil des ministres a pris un décret portant réaménagement du prix du carburant. Si une telle mesure suscite dans l’opinion nationale des appréhensions que nous jugeons légitimes, il faut noter que sa prise s’est presque imposée en soi-même au gouvernement. Et ce, au regard de certains facteurs ayant trait à la conjoncture nationale et internationale.

En effet, malgré la hausse du cours du baril du pétrole de 66% en l’espace de deux ans (de mai 2016 à mai 2018), le gouvernement avait maintenu intact le prix du carburant au Burkina Faso. Et ce, au prix de mille sacrifices alors même que le coût dudit liquide dans certains pays voisins de la sous-région disposant d’infrastructures portuaires, où notre pays s’approvisionne, dépassait largement celui en vigueur au Burkina, avant la prise du décret sus-cité.

Malgré le contexte national difficile, le gouvernement a continué à consentir pendant des années le lourd tribut d’allouer une subvention mensuelle de 14 milliards de francs CFA au secteur pour permettre aux Burkinabè d’avoir accès au carburant à un prix abordable. Cela a cependant conduit à un endettement de la SONABHY à près de 250 milliards de francs CFA auprès de ses partenaires.

Ce faisant, comme les partenaires financiers de la SONABHY, notamment les banques, rencontrent aussi des contraintes pour revoir à la hausse les crédits alloués à la Nationale des hydrocarbures déjà fortement endettée et que l’Etat a, au même temps, un énorme défi sécuritaire à relever pour envisager de revoir aussi à la hausse sa subvention mensuelle sus-citée, il s’est donc avéré impérieux pour l’Etat de réviser les prix du super et du gasoil.

Sinon, la SONABHY risquerait de péricliter et de cesser ipso facto son activité d’approvisionnement de notre peuple en carburant, une éventualité qui serait catastrophique pour la Nation tout entière. Cependant, il est judicieux de préciser que le décret portant révision du prix du carburant ne concerne pas le gaz butane dont la gestion est aussi du ressort de la SONABHY et dont les prix restent inchangés. Cette démarche du gouvernement qui entre en droite ligne de sa politique sociale, est à saluer.

Quant aux craintes exprimées par certains relativement aux répercussions du réaménagement du prix du carburant, il faut noter que le gouvernement reste en concertation avec les différents acteurs de la vie économique du pays afin que la mesure prise ne se répercute pas sur le coût des prestations d’autres services (le transport, le prix des denrées alimentaires, etc.).

A cet effet, le gouvernement sait surtout compter sur le sens du patriotisme de nos opérateurs économiques qu’impose le sacrifice auquel nous invite l’effort de guerre en pareille circonstance. En outre, le gouvernement salue la lucidité des organisations qui, dans leur analyse de la situation, reconnaissent le bien-fondé de la prise d’une telle mesure.

Par ailleurs, s’agissant du niveau de la hausse du prix du carburant, soit 75 F CFA, qu’elles jugent élevé, il faut noter que l’Etat s’inscrit dans une démarche de pérennisation de l’activité d’approvisionnement du précieux liquide au peuple burkinabè et de résorption du niveau d’endettement de la SONABHY.

La mesure est donc capitale pour la santé de notre économie nationale. Le gouvernement sait compter sur la compréhension de son peuple et tient à le rassurer qu’il agit sur ce sujet dans le sens de la sauvegarde de ses intérêts sur lesquels il ne lésinera sur aucun moyen pour leur protection.

Voilà, encore, de nouvelles explications de texte à l’augmentation du prix du carburant à la pompe, portées à l’attention des Burkinabè sincères qui appréhendent le sens et la portée de la décision du gouvernement. Ce n’est pas de gaieté de cœur, c’est plutôt sous la contrainte que le gouvernement a agi. Les économistes avisés et honnêtes savent bien que les autorités burkinabè n’avaient pas d’autre choix que de prendre cette décision responsable.

Le MPP renouvelle son soutien au président du Faso et à son gouvernement dans sa ferme volonté de défendre les intérêts de nos populations et de notre pays.
Il les encourage à développer toutes les initiatives nécessaires pour limiter autant que faire se peut les effets de cette mesure sur les conditions de vie des populations.

DEMOCRATIE – EGALITE – PROGRES
Simon Compaoré
Président par intérim du MPP
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