La Chambre des mines du Burkina a organisé une formation au profit des membres de la commission consultative du travail sur le secteur minier, du 13 au 15 novembre 2018, à Koudougou. Ils ont ainsi pu s’imprégner du rôle de cet organe.
La Chambre des mines du Burkina veut s’assurer de l’efficacité de la Commission consultative du travail (CCT) sur le secteur minier. Pour ce faire, elle a organisé, du 13 au 15 novembre 2018, une session de formation pour les membres fraîchement élus de cette commission. Trois jours durant, la quarantaine de participants a ainsi bénéficié de modules sur la réglementation de l’organisation du travail au Burkina, le rôle et les missions des membres de la CCT. Le cycle de vie de la mine et les acteurs impliqués, l’organisation du travail, la santé et la sécurité ainsi que la typologie des conflits de travail dans les mines ont été aussi développés à leur intention. Les participants ont également effectué une sortie de terrain à la mine de Perkoa. Au cours de l’atelier, des échanges ont permis de faire le point des contraintes et des suggestions pour améliorer l’organisation du travail dans les mines. La représentante de la chambre des mines, Inna Guenda Segueda a indiqué que cette formation fait suite à celle organisée en 2016 au profit des inspecteurs du travail et des représentants de centrales syndicales. Pour elle, le travail dans le secteur des mines est spécifique et les exigences en matière de santé-sécurité sont prises au sérieux. Quant au conseiller technique du ministre en charge du travail et de la sécurité sociale M. Joseph Sandwidi, il a salué l’initiative de la CMB. Selon lui, au regard de l’importance du secteur minier, il est très urgent et opportun de déceler les sujets de discorde et de contestation. Pour lui, l’organisation du travail et spécifiquement les horaires du travail en sont les éléments patents.
Les mines, un secteur florissant
«Avec cette formation, le ministère en charge du travail et de la sécurité sociale fonde l’espoir que le secteur des mines connaîtra davantage le succès escompté», a-t-il poursuivi. La commission consultative du travail sur le secteur minier, instituée par le code du travail est composée en nombre égal de représentants d’employeurs et de représentants de travailleurs désignés parmi les organisations les plus représentatives d’employeurs et de travailleurs. Elle joue un rôle prépondérant du fait que ses membres ont un avis essentiel dans l’analyse des questions touchant au droit du travail et y compris les conditions de travail dans les mines. A la date du 13 novembre 2018, treize mines industrielles sont en exploitation au Burkina Faso et génèrent plus de 9000 emplois directs et plus de 30 000 emplois indirects. Plusieurs projets miniers ont réalisé des extensions, d’autres sont en construction et certains projets de recherche sont très avancés. Ce qui traduit le dynamisme de ce secteur, et présage de bonnes perspectives pour le Burkina Faso, de l’avis de la représentante de la CMB. En termes de chiffres, en 2017, l’apport des mines au budget de l’Etat se chiffre à 226 milliards de CFRA et les recettes d’exportation à 1324 milliards de FCFA à la même période, selon les chiffres de la Chambre des mines du Burkina.