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Sidwaya N° 14282 du 20/8/2013

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Lutte contre les violences en milieu scolaire : La société civile à la recherche d’une stratégie
Publié le mardi 20 aout 2013   |  Sidwaya




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Le conseil national pour la prévention de la violence à l’école organise du 20 au 21 août 2013 à Loumbila (province de l’Oubritenga), un atelier de réflexion sur l’état des lieux des violences en milieu scolaire et universitaire de l’année académique 2012-2013.

« La situation de la violence nous fait frémir, il ne se passe un trimestre sans violence et la mort de l’élève Joël Ouédraogo du groupe scolaire saint Viateur au mois de janvier 2013, suite à une manifestation des scolaires, est un exemple parmi tant d’autre », a laissé entendre la coordonatrice du conseil national pour la prévention de la violence à l’école (CNPVE), Mme Alimata Badini.
Et c’est pour éviter une telle situation, qui ternie selon Mme Badini, l’image du système éducatif burkinabè, que le CNPVE a initié, les 20 et 21 août 2013, une rencontre pour réfléchir sur l’état des lieux des violences en milieu scolaire et universitaire de l’année académique 2012-2013. Le thème de cette réflexion, « Plaidoyer pour une école sans violence » témoigne, selon elle, de la volonté politique du gouvernement à œuvrer pour l’émergence d’une école citoyenne fondée sur une culture de paix.

Pour la coordonatrice, il va s’agir au cours de cet atelier de mutualiser leurs expériences et de dégager un plaidoyer afin que chacun prennent à bras le corps le phénomène de la violence qui gangrène le système éducatif. A l’entendre, cette rencontre va servir de cadre pour la mise en place d’une stratégie efficace de prévention pour contré le fléau pour une éducation de qualité. Aussi pense-t-elle, qu’il est temps de mobiliser toutes les sensibilités de la société burkinabè autour de la question. Car, dit-elle, « personne ne gagne, personne n’est fier lorsque la violence sévit dans nos structures d’enseignement ». Et d’ajouter « Faisons du dialogue et de la concertation notre credo car le dialogue c’est comprendre, c’est pardonner et pardonner c’est respecter Dieu et son prochain ».

La paix sociale, gage d’un bon système éducatif

Mme Badini a invité les participants à explorer tous les contours du phénomène afin de proposer des solutions plausible pour prévenir ou à défaut gérer ce mal. Le représentant du ministre de l’Enseignement secondaire et Supérieur, Roger Tapsoba a, quant à lui, indiqué que les cas d’incivisme et d’agression divers en milieu scolaire et universitaire sont fréquent et prennent de plus en plus de l’ampleur. Toute chose, selon M. Tapsoba, qui contribue à dégrader l’environnement scolaire. C’est pourquoi il a souligné que cette rencontre va permettre d’analyser et de proposer des stratégies pouvant contribuer à prévenir et à lutter efficacement contre ces violences dans les structures d’enseignement.
Convaincu que seul un environnement paisible permet de réaliser un apprentissage et une formation de qualité, le représentant du ministre en charge des enseignements secondaire a affirmé qu’il est nécessaire de chercher des stratégies et des actions plus percutantes capables à la fois d’apaiser le climat scolaire pour une paix sociale durable et d’accélérer l’atteinte des objectifs de l’éducation et de la formation. Au dire de M. Tapsoba, la situation est d’autant plus préoccupante qu’elle exige l’implication de tous les citoyens épris de paix à une prise en compte du problème dans les préoccupations de tous les jours, de tous un chacun.
Créé en avril 2009, le CNPVE a pour mission de collecter, traiter, analyser et diffuser les données sur le climat scolaire et universitaire et d’évaluer la situation de la violence dans les établissements. Il identifie également les principales sources de violence en milieu scolaire et universitaire et propose au gouvernement toute disposition nécessaire à la prévention et à la lutte contre ces violences. Il apporte sa contribution à l’éducation et à la paix au niveau des établissements.

Donald Wendpouiré NIKIEMA

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