Sud-ouest : 72 cas de grossesse enregistrés en 2017 à l’école primaire

Publié le mardi 13 novembre 2018 | AIB

© aOuaga.com par Alimata K.
Lutte contre les grossesses précoces : Plan international lance sa nouvelle campagne
A l’occasion de la journée internationale de la jeune fille, célébrée le 11 octobre, Plan International a organisé une série d’activités dont une exposition sur les grossesses précoces et le lancement de la campagne « aux filles, l’égalité ». Le vernissage a eu lieu le 11 octobre 2018 à l’espace culturel Dieudonné à Ouagadougou.

Gaoua - 328 et 72 cas de grossesse ont été enregistrés en 2017 au post-primaire et au primaire dans la région du Sud-ouest, a relevé samedi, l’Association pour la promotion féminine de Gaoua (APFG), appelant à combattre le fléau à la base.

L’Association pour la promotion féminine de Gaoua (APFG) a organisé une conférence sur les grossesses en milieu scolaire à l’endroit des filles des écoles centre A et B de Gaoua, le samedi 10 novembre 2018 à Gaoua.

Les grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire prennent de plus en plus de l’ampleur dans la région du Sud-ouest.

En effet, selon les statistiques des Directions régionales des enseignements du Sud-ouest, il a été enregistré 400 cas au niveau de l’enseignement post-primaire et secondaire et 72 cas au primaire pour l’année 2017.

Au regard de ces chiffres, l’Association pour la promotion féminine de Gaoua (APFG) a pris l’initiative de faire de la sensibilisation pour barrer la route au phénomène.

C’est ainsi qu’elle a tenu une conférence sur les grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire le samedi 10 novembre 2018 à Gaoua. Cela avec l’accompagnement financier de l’ONG allemande ASW/BMZ.

Pour le conférencier, conseiller d’éducation féminine, Abou Sory sa communication a consisté à mettre l’accès sur les causes et conséquences des grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire.

«Nous voulons susciter une prise de conscience des participantes afin de lutter contre le phénomène» a-t-il déclaré.

En plus de la problématique des grossesses, il a été aussi question du civisme en milieu scolaire.

Pour la secrétaire générale adjointe de l’APFG, Tenoumana Youl, il s’agit de sensibiliser les filles des classes des cours moyens des écoles primaires.

«Nous voulons juguler les grossesses précoces et l’incivisme au niveau des filles», a-t-elle confié.

Elle a ajouté qu’au sein de l’APFG, la lutte pour l’autonomisation économique de la femme est primordiale.

Pour ce faire cette conférence de sensibilisation vise à décortiquer les situations pouvant empêcher les filles d’être des leaders de demain.

Mme Youl a aussi souhaité que chaque participante soit un canal de vulgarisation des valeurs enseignées au cours de la rencontre pour l’épanouissement de toutes les couches de la population de la région du Sud-ouest.

La conférence a été bien reçue par les filles. Cela est attesté par l’élève en classe CM2 ,Syntiche Koadima qui a déclaré être contente de l’enseignement dispensé.

"Les conférenciers ont demandé de bien se comporter en respectant les maîtres, les parents et de ne pas détruire les biens publics" a-t-elle dit.

Quant à Grâce Sanou, elle a compris qu’il faut éviter les grossesses avant au moins l’âge de vingt ans au risque de détruire sa vie.

Evariste YODA

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