La session de partage d’expériences entre le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) et l’institution-sœur du Togo a refermé ses portes, le vendredi 9 novembre 2018 dans la capitale burkinabè, après trois jours de travaux.
Adopter un plan stratégique du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) et communiquer son contenu, présenter des rapports d’étapes des activités pour situer les populations, associer davantage les Partenaires techniques et financiers (PTF) dans les activités, renforcer la cohésion interne entre les membres du HCRUN et persévérer dans les actions. Telles sont, entre autres, les différentes recommandations formulées, au terme des trois jours de partage d’expériences entre le HCRUN et l’institution-sœur du Togo. L’information a été livrée, le vendredi 9 novembre 2018 à Ouagadougou, lors d’une conférence de presse. Pour le président de la Commission vérité, justice et réconciliation du Togo (CVJR), Mgr Benissan Anani Nicodème Yves Barrigah, les échanges ont porté sur non seulement le processus de justice transitionnelle du Togo, mais aussi sur les axes stratégiques et opérationnels de la CVJR. Il a noté que les deux institutions présentent de part et d’autre des similitudes. « Les victimes et les préjudices subis sont similaires, les mandats des deux institutions portent, essentiellement, sur les violences à caractère politique, la période des investigations est relativement très longue », a-t-il détaillé. Quant aux divergences, Mgr Barrigah a indiqué que le HCRUN a pris la succession de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR) alors que son institution a légué ses travaux à une autre chargée de la mise en œuvre du programme de réparation. « Je constate que certaines étapes n’ont pas été totalement bouclées par la sous-commission, vérité, justice et réconciliation du CRNR, notamment les investigations, les audiences et la rédaction du programme de réparation », a poursuivi le président du CVJR. Alors que la CVJR, a-t-il fait savoir, après les dépositions, a mené les investigations pour toutes les audiences et la formulation du programme de réparation. « La différence est que la CVJR a une tâche beaucoup plus facile, en ce sens qu’il s’agit seulement de mettre en œuvre le programme de réparation », a laissé entendre Mgr Barrigah.