Des spécialistes dans le domaine de la gestion des catastrophes naturelles ont entamé ce mardi à Ouagadougou, une réflexion sur les leçons du Burkina Faso en la matière, a appris APA auprès du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR), initiateur de la rencontre.
La rencontre se veut un cadre d'analyse et d'identification des forces et des faiblesses des mécanismes de prévention, de préparation et de réponse des acteurs aux catastrophes naturelles.
Elle a été organisée par le CONASUR, avec le soutien de la coordination du Système des nations unies (SNU), de l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du bureau de Coordination des affaires humanitaires des nations unies (OCHA).
Il s'agit, selon le Coordonnateur des affaires humanitaire, François Rasolo, de mener une réflexion approfondie sur la façon de gérer les situations d'urgences et de tirer les leçons qui s'imposent afin « de mieux nous organiser de façon efficace et effective ».
De l'avis de M. Rasolo, l'atelier devra servir d'un cadre qui déterminera aussi les acteurs potentiels et leurs rôles dans la gestion des catastrophes naturelles.
Le coordonnateur humanitaire a attiré l'attention des acteurs sur leur tâche à formuler des propositions concrètes permettant de produire une cartographie des zones inondables, des populations exposées aux risques identifiés et des abris provisoires d'évacuation…
L'atelier devrait également permettre, selon François Rasolo, de dégager des perspectives pour définir clairement les rôles et responsabilités des acteurs et aussi contribuer à identifier les actions majeures à entreprendre en cas de catastrophes naturelles.
Le ministre de l'Action sociale et de la Sécurité nationale, Alain Zoubga a mentionné, à l'ouverture des travaux que « la récurrence des catastrophes au Burkina Faso impose des actions fortes à même d'apporter des réponses satisfaisantes aux populations touchées ».
Il a également rappelé que le Burkina Faso se dote actuellement d'une loi d'orientation en matière de prévention et de gestion des risques catastrophiques dans le but est de renforcer les mécanismes de coordination humanitaires et les capacités des structures en charge de ces catastrophes.
Les inondations du 1er septembre 2009 avaient fait près de 150 000 victimes et des dégâts matériels au Burkina Faso.
En 2012, le pays a enregistré 21 233 sinistrés, soit 2 655 ménages affectés par les inondations dans 17 provinces de 10 régions.