Augmentation du prix du carburant: les Gaoualais redoutent les répercussions sur les autres produits

Publié le lundi 12 novembre 2018 | AIB

© Autre presse par DR
Burkina-Faso: du carburant illicite découvert, des stations saisies

Gaoua - Le prix du carburant est en hausse de 75 FCA depuis le vendredi 9 novembre 2018. À Gaoua, entre amertume, résignation et compréhension, les avis sont partagés.

A l'issue du Conseil des ministres du jeudi 8 novembre 2018, les Burkinabè ont appris par voie de presse que le prix du litre du gasoil et de l'essence va être augmenté de 75 francs CFA.

Parmi les huit stations services fonctionnelles que compte la ville de Gaoua, il a été constaté une application partielle de la mesure dans la matinée du vendredi 9 novembre 2018.

En effet, autour de 7heures 30, deux stations ont appliqué la mesure et les autres disent attendre les consignes de leurs directions générales et la reprogrammation des pompes.

La quasi totalité des consommateurs interrogés disent avoir reçu l'information, apprécient différemment et soulèvent des inquiétudes.

Ainsi, pour l'opérateur économique, Amadou Héma la décision ne l'étonne pas.

Car, il a soupçonné une éventuelle augmentation du prix de l'essence après la lecture de l'interview accordée au Directeur général de la Société Burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY), dans la parution des Editions Sidwaya du 6 novembre 2018.

Il ajoute qu'à partir des informations qu'il a reçues, l'augmentation serait liée au coût du baril du pétrole sur le marché mondial.

De son avis bien que l'augmentation soit indépendante de la volonté de l'Etat, il confie que 75 francs de plus est un peu élevé.

«Nous avons déjà assisté à des augmentations de 25 à 50 francs de plus. Mais cette fois avec 75 francs de plus, la vie va se renchérir davantage», a-t-il expliqué.

Pour ce faire M. Héma pense que les transactions commerciales seront quelque peu déstabilisées. En plus il déclare que la situation peut être source de contestation sociale.

Quant au menuisier Békoun Dolly, la situation ne sera pas simple. Mais comme la question est due au coût actuel de l'or noir sur le marché international, les consommateurs sont obligés de trouver des alternatives afin de tenir le coup.

L'agent des Eaux et Forêts Bertrand Soubeiga, pour sa part, pense qu'il n'est pas opportun d'augmenter le prix du carburant. « Les raisons de l'augmentation données par le gouvernement, ne tiennent pas», a-t-il dit.

ey/ata/ak

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