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Persistance de l’excision : plaidoyer pour un changement de comportements

Publié le lundi 12 novembre 2018  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Lutte contre l`excision : la première dame à l`avant-garde
Samedi 13 août 2016. Ouagadougou. La première dame Sika Kaboré a animé une conférence de presse sur la lutte contre l`excision qui persiste malgré les efforts pour l`éradiquer
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La présidente du Groupe d’action, de lobbying et de plaidoyer (GALOP), Sika Kaboré, a lancé, le samedi 10 novembre 2018 à Ziniaré, dans la région du Plateau central, une campagne de sensibilisation et de plaidoyer sur les mutilations génitales féminines et les mariages des enfants.

150 élus locaux de cinq régions du Burkina Faso seront outillés en matière de lutte contre les Mutilations génitales féminine (MGF) et le Mariage des enfants (ME). En effet, le top de départ des tournées de sensibilisation et de plaidoyer à l’intention des conseillers a été donné, le samedi 10 novembre 2018 à Ziniaré, dans la région du Plateau central.

La cérémonie a été présidée par l’épouse du chef de l’Etat, par ailleurs présidente du Groupe d’actions de lobbying et de plaidoyer (GALOP), Sika Kaboré. Une fois formée, les élus locaux, à leur tour, mèneront des actions de sensibilisation auprès des populations afin qu’elles adhèrent au processus d’élimination des pratiques de l’excision et du ME.

Les régions concernées sont la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, le Centre-Ouest, l’Est et le Plateau central. « Ces régions sont à forte prévalence en matière de pratique de MGF et ME. A titre indicatif, la prévalence de l’excision est de 9,2% dans le Plateau central alors qu’elle est de 60 à 70% dans la province de l’Oubritenga, selon les résultats de l’Enquête démographique et de santé (EDS) de 2010 », a-t-elle déploré.

La présidente du GALOP a souligné que les violences faites aux femmes et enfants trouvent leur fondement dans les pratiques traditionnelles et les pesanteurs socioculturelles et religieuses.

Et d’ajouter qu’elles sont préjudiciables à la santé des victimes et portent atteinte aux droits reconnus à cette composante sociale par les instruments juridiques nationaux, sous régionaux et internationaux.

De ce fait, l’épouse du chef de l’Etat a invité toutes les parties prenantes à conjuguer les efforts afin de mettre fin à ces fléaux qui compromettent les actions de développement.

Sika Kaboré a mis l’occasion à profit pour exprimer sa gratitude à l’endroit des Partenaires techniques et financiers (PTF) pour les efforts consentis pour le bien-être des femmes et enfants au pays des Hommes intègres.

Les autorités locales ont exprimé leur joie pour le choix porté sur leur région. Pour la gouverneure de la région du Plateau central, Fatoumata Nana Benon, c’est une marque de considération et d’amitié faite aux populations de l’Oubritenga.

« C’est aussi une interpellation à l’ensemble des populations concernées quant à la promotion de l’élimination de ces pratiques néfastes aux énormes conséquences sur les victimes », a-t-elle ajouté.

Au Burkina Faso, le taux de prévalence de l’excision est de 76,3% chez les femmes de 15 à 49 ans contre 52% chez les filles mariées avant 18 ans, ce qui place le pays au 5e rang mondial, selon EDS de 2010.

Emil SEGDA
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