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Programme WAP Burkina Faso-Benin-Niger : pour une gestion durable des aires protégées

Publié le lundi 12 novembre 2018  |  Sidwaya
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© Le Pays par DR
Gestion intégrée des frontières : Plus de 30 milliards de F CFA prévus
La GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) a tenu avec ses partenaires, un atelier, le mardi 20 février 2018 à Ouagadougou, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières (PAGIF).
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Le projet GIZ a lancé, le vendredi 9 novembre 2018 à Ouagadougou, le programme : « Gestion intégrée du complexe transfrontalier W-Arly-Pendjari (GIC-WAP) » du Burkina Faso, du Benin et du Niger. Il vise à promouvoir un développement économique endogène qui va contribuer au renforcement de la conservation et de la gestion durable des parcs nationaux et des écosystèmes.

Le Burkina Faso, le Benin et le Niger, sont les trois pays de la sous-région qui ont convenu d’établir un accord pour une gestion harmonisée et durable de leurs ressources naturelles des aires protégées du complexe W-Arly-Pendjari (WAP) à travers un programme. Le lancement dudit programme qui a eu lieu, le vendredi 9 novembre 2018 à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, va permettre de mieux accroître la surveillance des aires protégées et de créer des richesses pour les communautés. Le ministre de l’Environnement, de la Salubrité urbaine et du Développement durable du Niger, Almoustapha Garba, a affirmé qu’au-delà de cette activité phare, c’est un témoignage fort de l’amitié et de l’intégration sous régionale, qui sont, selon lui, des vecteurs indispensables pour le développement partagé de leurs pays respectifs. « Il s’agira pour nous de faire de cette richesse animalière, un levier de développement économique et d’amélioration du cadre de vie de nos populations », a-t-il signifié. Le représentant du Premier ministre Paul Kaba Thiéba, le ministre en charge de l’environnement, Batio Nestor Bassière, a, pour sa part, indiqué que le complexe W-Arly-Pendjari, situé à cheval entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, avec une superficie estimée à 31 000 km2, est le plus grand ensemble d’écosystèmes terrestres semi-aquatique et aquatique, inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, depuis le 7 juillet 2017. « Tous les cinq parcs nationaux dont dispose le complexe WAP sont désignés réserves de biosphère du programme MAB de l’UNESCO et reconnus comme zones humides d’importance internationale de la convention Ramsar », a-t-il justifié.

Un héritage naturel et culturel

Et le représentant de l’Union européenne, José Luis Sanchez Alegre, de renchérir qu’avec une riche diversité biologique faunique, floristique et d’écosystèmes, en plus des 17 réserves partielles ou zones cynégétiques, le complexe WAP est le plus important héritage naturel et culturel de l’Afrique soudano-sahélienne à valeur universelle exceptionnelle. Le ministre Bassière a cependant déploré la gestion de ce secteur, qui est confrontée à des difficultés. Ce sont entre autres, la dégradation continue des écosystèmes, l’absence d’un mécanisme de financement durable et les récentes attaques terroristes. Prenant en compte ces préoccupations, il a noté que les Etats ont toujours affiché leur volonté d’assurer la gestion durable de ce complexe, à travers des accords bilatéraux au nombre desquels, l’accord de lutte anti-braconnage, la déclaration de la Tapoa sur la conservation du complexe régional du parc W et l’accord relatif à la gestion concertée de la réserve du biosphère transfrontalière du W. « La GIC-WAP est financée par l’Union européenne à hauteur de 15 millions d’euros , soit plus de 9 milliards F CFA, dont la mise en œuvre va contribuer à assurer la préservation de la diversité biologique et du patrimoine mondial », a-t-il précisé. Il a annoncé que le Burkina Faso a inscrit au titre de son budget 2019, la contribution de 150 millions de F CFA, pour son adhésion à la Fondation des savanes ouest-africaines (FSOA). Au cours de cette cérémonie de lancement, il y a eu la signature de l’accord tripartite, la remise symbolique de matériel roulant aux trois pays pour la réussite du programme et des attestations patrimoine mondial aux collectivités de ces pays.

Afsétou SAWADOGO
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