La direction régionale de la police du Sahel avec le groupement départemental de la gendarmerie de Dori ont organisé la deuxième édition des journées portes ouvertes des services de sécurité de la province du Séno du 25 au 27 octobre 2018.
C’est à travers une série d’activités que la direction régionale de la police du Sahel avec le groupement départemental de la gendarmerie de Dori ont organisé la deuxième édition des journées portes ouvertes des services de sécurité de la province du Séno les 25, 26 et 27 octobre 2018. Il y avait au programme une conférence sur le thème « Lutte contre l’insécurité et le respect des droits de l’homme », des jeux de société, des jeux radiophoniques, une journée de salubrité au centre médical de Dori, un cross populaire et un match de football entre les populations civiles et les services e sécurité. A en croire le commandant du groupement départemental de gendarmerie de Dori Tamou Coulibaly, ces journées portes ouvertes visent à fédérer les actions, briser les barrières, rapprocher davantage les services de sécurité aux populations à travers l’établissement d’un partenariat entre ces deux entités en vue de lutter efficacement contre les phénomènes de criminalité et de trouble à l’ordre public. Il estime que la problématique de la sécurité est transversale et pour venir à bout de l’insécurité, il faut une implication de toutes les couches de la société. C’est dans cette optique qu’il évoque la coproduction de la sécurité. « Cette coproduction implique que les forces de sécurité et les populations elles-mêmes collaborent pour vaincre l’insécurité. Dans ce sens, les forces de sécurité doivent désormais retenir qu’elles ne peuvent pas à elles seules venir à bout de l’insécurité. Egalement, les populations à elles seules ne peuvent pas lutter contre l’insécurité. C’est ainsi que le rapprochement et la collaboration sont des comportements à encourager entre forces de sécurité et population », explique le commandant Tamou Coulibaly.
Selon le haut-commissaire de la province du Séno Inoussa Kaboré, depuis un certain temps, le Burkina Faso est en proie à un phénomène d’insécurité inquiétante. Le Sahel, a-t-il, poursuivit, à l’instar des autres régions du Burkina Faso connait une recrudescence du banditisme particulièrement les attaques à main armée et dans une certaine mesure des vols de bétail. Il a en outre ajouté les attaques terroristes, les incursions qui se traduisent par la radicalisation de certains jeunes, corolaire du phénomène de l’extrémisme violent. Cependant, déplore Inoussa Kaboré, malgré les efforts des forces de sécurité pour endiguer ces fléaux, force est de constater que non seulement ceux-ci perdurent mais plus grave prennent de l’ampleur de jour en jour. « Ainsi, conscient du fait que les services de sécurité ne peuvent pas à eux-seuls lutter efficacement contre les nouveaux types de criminalité, le partenariat entre les services de sécurité et la population s’avère plus que jamais nécessaire », a-t-il conclu.