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Passoré : Les populations de Nakemtenga-Gobéré se battent pour la préservation de leurs ressources forestières

Publié le vendredi 9 novembre 2018  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le Centre international de recherche en foresterie (CIFOR) va lancer des actions pilotes de restauration des ressources forestières et arborées dans l’Ouest du Burkina
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Ouagadougou - Vaste de 485ha, dotée d’une végétation dense par endroit avec un retour progressif des animaux sauvages, la forêt de Nakemtenga-Gobéré (La-Toden, Passoré) aux portes du désert, est le fruit d’un combat acharné des populations locales avec l’appui de l’ONG Tree Aid.

«Nous croyions que la forêt appartenait à l’Etat. Mais maintenant, nous savons que c’est notre patrimoine. Voilà pourquoi, nous nous sommes mobilisés pour défendre notre bien», a lancé Lacina Poulma Konkobo dans l’après-midi du 26 octobre 2018 au milieu de la forêt de Nakemtenga-Gobéré (La-Toden, Passoré).

«C’est de notre devoir de préserver la forêt pour les générations futures», a renchéri Somwaoga Sawadogo.

En 2007 sous l’initiative, de l’ONG britannique Tree Aid, les chefs coutumiers de onze villages ont consenti difficilement à libérer 485ha afin de préserver leurs localités de la disparition exponentielle de la flore et de la faune.

Onze ans plus tard, «Dieu merci, la forêt est de plus en plus dense, les animaux sauvages comme le porc-épic et peut-être même des hyènes sont de retour», s’est réjoui M. Konkobo, président du Comité de gestion de la forêt Nakemtenga-Gobéré.

Pour arriver à ce résultat satisfaisant, un comité de 26 membres appuyé par des femmes, veillent au respect de l’interdiction de couper du bois vert et d’y conduire des animaux en pâturage.

Aussi, ils verbalisent ceux qui ramassent les agrégats dans la forêt ou qui y chassent.

«En général, ce sont les femmes qui coupent le bois vert. Donc quand on met des femmes au-devant la lutte, la sensibilisation produit de meilleurs fruits», a déclaré Rasmata Sawadogo, membre du comité.

La même organisation a été observée le 27 octobre 2018 par une dizaine de médias conduits par l’ONG Tree Aid dans les forêts de Toolia (1349ha) et de Tanyendé ( 2985ha) dans la commune de Gomponsom, à une quinzaine de km de Yako.

«Ces forêts sont importantes pour les populations. Sans l’appui technique et financier de Tree Aid, la dégradation allait être très avancée», a estimé le conseiller technique communal Inoussa Sawadogo.

Il a expliqué que l’ONG a recruté pour le compte de la mairie de Gomponsom un comptable et deux conseillers techniques chargés des questions de ressources forestières.

A Nakemtenga-Gobéré comme à Toolia et à Tayendé, Tree Aid a doté les membres du comité de surveillance de tenues, de bottes et de vélos.

Le maire de Gomponsom Zoyandé Gilbert Nanema et le 1eradjoint de la mairie de Lounga Fréderic Nanéma ont remercié l’ONG pour l’apport inestimable apporté à l’essor économique de leurs communes ainsi que dans la préservation des ressources naturelles pour les générations futures.

Toutefois, ils ont plaidé pour un transfert effectif de la gestion des ressources forestières aux communes et à l’application d’une fiscalité forestières au profit des collectivités.

Pour d’autres intervenants, il faut également penser à motiver les ‘’gardes forestiers’’ car le volontariat à des limites.

Les journalistes conduits par le chef de mission de Tree Aid, Kalifa Traoré ont aussi visité le 26 octobre 2018, le périmètre polyvalent de Rakiégré.

Cette superficie de 100 ha a été cédée gratuitement par l’octogénaire Issaka Sawadogo pour que toute personne qui le désire, puisse y trouver sa pitance et travailler pour le développement du Burkina Faso.

Pour le moment, près de 170 personnes cultivent une rizière de 15ha (4,5 à 6 tonnes comme rendement à l’hectare), 22 ha sont réservés à la réplique forestière et 2 ha au maraîchage.

Le président du bas-fond rizicole Arouna Nabaloum a remercié Tree Aid pour les techniques culturales acquises, la construction d’une digue, la dotation d’une pompe solaire avec château, la fourniture d’engrais et de semences et la clôture de grillage pour le jardin maraîcher.

Il a souhaité l’élargissement et l’approfondissement de la boulie (mare creusée à la main) pour mener des cultures de contre-saison.

Kalifa Traoré a assuré que Trre Aid fera de son mieux, avec l’aide de ses partenaires pour répondre aux besoins soulevés.

Ila rappelé que la vision de l’ONG est d’aider les personnes vivantes dans les zones arides à exploiter le potentiel de l’arbre afin de réduire la pauvreté et protéger l’environnement.


Tilado Apollinaire ABGA
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