Espace CEDEAO : La chaine agro-sylvo-pastorale en quête d’une feuille de route

Publié le jeudi 8 novembre 2018 | Sidwaya

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La commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a organisé un atelier de formation, les 1er et 2 novembre 2018 à Ouagadougou, au profit des acteurs du secteur privé des principales chaines de valeurs agro sylvo pastorales œuvrant dans le commerce transfrontalier.

L’atelier de formation au profit des acteurs du secteur privé relatif au commerce transfrontalier des principales chaînes de valeurs agro sylvo pastoraux dans l’espace sous régional a accouché d’une feuille de route. Eliminer les tracasseries routières et promouvoir le commerce transfrontalier des produits agro sylvo pastoraux notamment les filières tomates, oignons et bétail dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tel est l’objectif visé par l’organisation sous régionale. Les 1er et 2 novembre 2018, la CEDEAO avec l’appui financier du programme de la coopération allemande au développement (GIZ). Organisé un atelier au profit des acteurs de la filière à Ouagadougou. Les participants venus du Burkina Faso, du Ghana, du Niger et de la Cote d’Ivoire ont échangé sur les textes communautaires relatifs aux instruments de commerce intra régional et sur la libre circulation des produits dans l’espace sous régionale. Selon le directeur du secteur privé de la CEDEAO, N’Faly Sanoh, la circulation des produits des zones de production vers les zones de commercialisation et de consommation sont sujets à toute sorte de tracasseries comme les faux frais, les long arrêts aux postes mobiles de contrôle à savoir : la douane, la police, la gendarmerie, les eaux et forêt, la documentation à fournir sur les chargements, etc. Pour pallier cette situation, M. N’Faly a soutenu qu’il était opportun que les acteurs de cette filière soient formés sur le Schéma de libéralisation des échanges (SLE) du transit routier inter-Etat de marchandise (TRIE), de la documentation requise par chaque pays pour l’exportation et l’importation des produits agro sylvo pastoraux et halieutiques.

« Faciliter le commerce intra régional »

Il a mentionné la nécessité que les participants soient également outillés sur la conduite d’actions de plaidoyer pour la levée des entraves non conformes au schéma de libéralisation des échanges. « L’objectif est de faciliter le commerce intra régional des produits agro sylvo pastoraux originaires de la région dans le respect des textes communautaires en vigueur dans l’espace CEDEAO à travers l’appropriation et la conformation à ces instruments», a-t-il renchéri. Le représentant de l’ambassadeur de l’Allemagne au Burkina Faso, Nils Wortmanna dit être convaincu que l’initiative de la CEDEAO balisera la voie vers l’application des textes communautaires de l’institution et partant, la suppression des entraves à la libre circulation des personnes et des biens. « Les résultats de vos travaux de Ouagadougou permettront d’aboutir à la formulation d’une feuille de route qui engagerait tous les acteurs à œuvrer dans la facilitation des échanges économiques de la sous-région ouest-africaine » a-t-il espéré. Quant au Président du conseil d’administration (PCA) de la Confédération des fédérations nationales de la filière bétail et viande de l’Afrique de l’Ouest (COFENABVI-AO) Issaka Sawadogo, l’atelier de Ouagadougou vient à point nommé. « Il trouve son fondement dans le fait que la plupart des transporteurs méconnaissent les textes qui régissent leur métier. Une chose qui leur coûte beaucoup de tort et entrave la libre circulation », a-t-il révélé. Il a émis le voeu que les recommandations qui sortiront du présent atelier pourront servir à l’organisation sous-régionale à faire un lobbying auprès des Etats pour une situation plus reluisante. M. Sawadogo a invité par la même occasion ses confrères à se conformer aux règles en vigueur.

Clauris SANA

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