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Burkina Faso/procès: le commandant des putschistes dit "ne pas approuver" la prise en otage des autorités

Publié le mardi 6 novembre 2018  |  Xinhua
Procès
© FasoZine par DIMITRI KABORÉ
Procès putsch manqué: l’interrogatoire des accusés débutera le mardi 12 juin
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Abdoul Aziz Korogo, l'ex chef de corps du régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d'Etat de septembre 2015 au Burkina Faso, a déclaré, lundi, à la barre qu'il avait "désapprouvé" au moment des faits, l'arrestation et la prise en otage du président de la transition et certains membres du gouvernement.

"Je n'ai jamais été informé, je n'ai pas non plus ordonné, contribué ni approuvé une quelconque arrestation du président (Michel) Kafando et autres (ministres)", a déclaré M. Korogo à la barre, ajoutant qu'il a reçu des menaces de certains de "ses éléments".

Poursuivi pour "complicité d'attentat à la sûreté de l'État ; meurtres ; coups et blessures volontaires", le commandant Korogo a expliqué qu'il était resté aux côtés de ses éléments sur la demande de la hiérarchie pour tenter de trouver une solution à la crise.

"Ceux là qui se sont attaqués au président et à ses ministres sont ceux-là qui étaient censés le protéger", a-t-il indiqué, soulignant qu'il a rencontré (ses) officiers et "je leur ai dit que la seule manière de sortir de cette situation, c'est de rester militaire".

Alors que le pays d'Afrique de l'Ouest se préparait à l'élection d'un nouveau président suite au départ précipité de Blaise Compaoré en octobre 2014, le 16 septembre 2015, sous la conduite du général Diendéré, des soldats proches de l'ex-président avaient brièvement renversé le régime de transition avant de capituler sous la pression de la rue et des soldats restés fidèles aux autorités.

Une quinzaine de personnes seront tuées lors de la résistance au coup d'Etat de septembre 2015.

Le commandant Abdoul Aziz Korogo avait conduit les négociations afin d'éviter un affrontement entre putschistes et forces restées loyales aux autorités.

Ce procès, ouvert depuis février 2018, avec 84 accusés, est entré dans une phase décisive avec l'audition de M. Korogo qui a débuté ce lundi, ainsi que celle des généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, présentés comme les cerveaux présumés de ce coup de force, selon les observateurs.
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