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Economie burkinabè : Un niveau de concurrence « moyen »

Publié le lundi 5 novembre 2018  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le Burkinabé Mamady Sanoh réélu président de l`Association des transporteurs aériens francophones
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Le rapport sur l’état du commerce et de la concurrence au Burkina Faso a été présenté aux opérateurs économiques, au cours d’un atelier, le 30 octobre 2018 à Ouagadougou. Réalisé par la Chambre de commerce d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso en collaboration avec la Commission nationale de la concurrence et de la consommation, il révèle que le commerce est aujourd’hui le secteur le plus important de l’économie et que le niveau global de la concurrence est moyen.

Le rapport sur l’état du commerce et de la concurrence au Burkina Faso est le fruit d’un partenariat entre les Chambres de commerce d’industrie et d’artisanat du Burkina Faso (CCI-BF) et la Commission nationale de la concurrence et de la consommation (CNCC). Mardi 30 octobre 2017, les différentes organisations de commerçants ont été conviées à un atelier au cours duquel le rapport leur a été présenté par Ousséni Koné, directeur régional de la CCI-BF Hauts Bassins et Pahouindé Kologo, secrétaire permanent de la CNCC. Selon les résultats de l’étude, le commerce est le secteur le plus important de l’économie au Burkina Faso, en témoigne l’évolution de son poids dans le Produit intérieur brut (PIB), le nombre d’entreprises commerciales (plus de la moitié des 70 000 unités en 2016) et sa contribution à la création d’emplois, entre autres.

« De 20% dans les années 1960, le pourcentage du commerce dans le PIB est à environ 70% depuis les années 2000 », a déclaré Ousséni Koné. Le commerce au Burkina Faso est aussi caractérisé par la prédominance des importations sur les exportations.
Le rapport sur l’état du commerce et de la concurrence montre par ailleurs la présence d’un dispositif réglementaire et institutionnel pour encadrer l’activité commerciale et garantir la libre concurrence des entreprises commerciales. « dans ce sens, on note l’existence de la réglementation de portée générale relative à la concurrence mais aussi des règlementations spécifiques à l’exercice de la concurrence dans le secteur du commerce et de la profession de commerçant », a souligné le secrétaire permanent du CNCC.

La cimenterie et la télécommunication, les secteurs les plus concurrentiels

Quant à l’état de la concurrence dans l’économie, c’est une enquête d’opinion auprès d’un échantillon de 542 entreprises réparties sur l’ensemble du territoire qui a permis de l’apprécier. Ainsi, selon M. Kologo, d’une manière générale, bon nombre d’acteurs estime que l’état de la concurrence dans leurs secteurs respectifs est acceptable (50,6%). « Toutefois, 39,6% des entreprises enquêtées jugent la concurrence déloyale », a-t-il relevé. Concernant les pratiques de concurrence déloyale, l’abus de position dominante est la plus citée par les entreprises, c’est-à-dire que les grandes entreprises ont tendance à imposer leur position dans leurs relations commerciales avec des partenaires plus petits. Les ententes illicites, la vente à perte pour évincer les concurrents et la publicité mensongère suivent dans la liste des pratiques de concurrences déloyales au Burkina Faso.

Les secteurs les plus concurrentiels identifiés par l’étude sont ceux de la cimenterie, de la télécommunication et du commerce. Le rapport sur l’état du commerce et de la concurrence a formulé un certain nombre de recommandations pour une saine concurrence, dont le renforcement de la vulgarisation et l’appropriation par les acteurs de la réglementation en matière de concurrence, de l’application effective du dispositif réglementaire. L’accélération de la prise de textes réglementaires pour clarifier les groupes d’exercice de chaque groupe d’acteurs, gros, demi-gros et détaillants ainsi que l’adoption d’une charte entre les opérateurs économiques d’un même secteur d’activités en situation de concurrence, figurent également parmi les recommandations du rapport. Le premier vice-président de la CCI-BF, Mamady Sanoh, a salué l’étude sur l’état du commerce et de la concurrence, car elle traite du fonctionnement des marchés, un sujet qui intéresse de nombreux acteurs au développement. « Dans les milieux d’affaires, des voix s’élèvent de plus en plus pour affirmer que la libéralisation n’a pas eu les effets escomptés d’une concurrence saine et loyale.

Le rétablissement des relations diplomatiques avec la Chine présente certes de grandes opportunités mais pourrait contribuer à renforcer le sentiment persistant d’une concurrence déjà vue avec ses corollaires de fraude, de pratiques déloyales et même de fermeture d’entreprises »,a-t-il fait remarqué.


Nadège YE
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