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Couverture des élections : Le RESAO forme une trentaine de journalistes ouest-africains

Publié le samedi 3 novembre 2018  |  AIB
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© Le Pays par DR
Gestion intégrée des frontières : Plus de 30 milliards de F CFA prévus
La GIZ (Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit) a tenu avec ses partenaires, un atelier, le mardi 20 février 2018 à Ouagadougou, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui à la gestion intégrée des frontières (PAGIF).
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Ouagadougou - Le Réseau des structures électorales de l’Afrique de l’Ouest (RESAO) a organisé les 29 et 30 octobre 2018 à Abuja au Nigéria, un atelier sur la couverture professionnelle des élections, au profit d’une trentaine de journalistes ouest-africains dont deux du Burkina Faso.

Malgré les avancées démocratiques en Afrique de l’Ouest, les élections cristallisent parfois des tensions dans certains pays.

Dans le but d’accompagner les médias à accomplir leurs missions pendant cette période délicate, le Réseau des structures électorales de l’Afrique de l’Ouest (RESAO) avec l’appui de la GIZ, a organisé à leur intention un atelier.

Ainsi, une trentaine de journalistes de l’espace CEDEAO se sont réunis les 29 et 30 octobre 2018 à Abuja au Nigéria pour revisiter et enrichir leurs connaissances en matière de couverture professionnelle des élections.

La rencontre a été ponctuée par des communications et des exercices pratiques.

La commissaire électorale sierra-léonaise Miatta French a invité les journalistes à se familiariser avec un certain nombre d’instruments juridiques qui garantissent des élections inclusives, libres et transparentes.

Elle a notamment cité la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention internationale de 1966 sur les droits humains, la Convention de 1952 sur les droits politiques des femmes, la Déclaration de Hararé et le Protocole de la CEDEAO sur la prévention des conflits.


Miatta French a précisé que ces instruments juridiques garantissent aux citoyens, l’égalité et la liberté d’opinion et d’expression.

Ils offrent aussi le droit de vote à tous et préconisent que les femmes soient prises en compte dans les fonctions électives et nominatives jusqu’au plus haut niveau, sans aucune discrimination.

Ces dispositions affichent une tolérance zéro face aux pouvoirs obtenus anticonstitutionnellement et recommandent l’indépendance des commissions électorales, a ajouté Mme French.

La commissaire a aussi exhorté les médias à adapter leurs productions, en fonction des différentes étapes du processus électoral.

Pour la consultante Eugenia Abu, les journalistes doivent garder permanemment à l’esprit, le concept de responsabilité sociale.

Du haut de ses 38 ans d’expérience dont 35 ans passés à la télévision publique nigériane, Madame Abu a défini la responsabilité sociale, comme une obligation pour le journaliste de penser avant tout, à l’intérêt supérieur de son pays.

D’après elle, le journaliste doit contribuer à pacifier son pays et à éclairer les choix des citoyens, en leur donnant les informations sur les programmes de société et le profil des candidats.

Selon Eugenia Abu, la couverture médiatique peut contribuer à la réussite ou à l’échec des élections.

C’est pourquoi, elle a exhorté les journalistes à sensibiliser les citoyens sur les bonnes pratiques électorales, à modérer leur langage et à promouvoir la bonne gouvernance.

La consultante a aussi demandé aux médias, d’être la voix des sans voix, en s’intéressant par exemple aux difficultés liées au vote et à la participation des femmes et des personnes vivant avec un handicap.

Pour réussir ce challenge, Madame Abu a appelé les journalistes à l’auto critique et à se tenir loin des manipulations.


L’avènement des réseaux sociaux et des fakenews a également été abordé par la communicatrice.

De l’avis de Eugenia Abu, les journalistes peuvent tirer beaucoup d’informations sur les réseaux sociaux et accroître leurs audiences en créant des comptes médias.

Toutefois, les hommes de médias doivent croiser plusieurs sources crédibles avant de balancer quoi que ce soit sur les réseaux sociaux, a-t-elle prévenu.

L’atelier a été aussi marqué par un jeu de rôle sur une situation de crise préélectorale, conduit par le modérateur Paul Ejimé.

L’exercice a permis aux journalistes de revisiter leurs protocoles d’interviews et de se corriger mutuellement.

En outre, les participants ont adopté un code de bonne conduite en matière de couverture médiatique des élections.

Le représentant du RESAO, Raouf Salami a adhéré à l’idée de création d’une plateforme qui permettra aux administrateurs électoraux et aux journalistes de s’assister réciproquement sur les questions électorales.

Il a aussi souhaité que les participants deviennent des observateurs du RESAO dans leurs pays respectifs.

En rappel, le RESAO est une association créée en 2008 sous l’égide de la CEDEAO et qui regroupe des administrateurs électoraux des pays membres.


Tilado Apollinaire ABGA
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