Le Burkina Faso a commémoré le IVe anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 à la place des Martyrs à Ouaga 2000, le 31 octobre 2018. A l’occasion, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a déposé une gerbe de fleurs au pied de la stèle érigée en leur mémoire.
«Nul ne meurt tant que son souvenir demeure en nous », a-t-on coutume de dire. Pour dire à ceux qui sont tombés pour la défense de la démocratie et de la liberté, que le peuple du Burkina Faso se souviendra de leur sacrifice, le pays des Hommes intègres a commémoré le IVe anniversaire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 à la place des Martyrs de Ouaga 2000, le mercredi 31 octobre 2018.
La minute de silence et la pose de gerbe de fleurs ont été les temps forts de la commémoration. Selon le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, ce geste est un devoir de mémoire. « Il est normal que nous choisissions une date pour commémorer l’ensemble de nos héros nationaux qui se sont battus non pour être ministre, ni pour être maire, ni pour obtenir m’importe quel poste, mais parce que la démocratie était en jeu.
Donc, il est normal qu’à ce jour commémoratif, nous nous inclinions respectueusement vis-à-vis de ces personnalités», a-t-il indiqué. Pour lui, les dates historiques du pays ne doivent pas faire l’objet de politique politicienne, parce que « c’est un Etat de fait de la nation ». Il a rappelé que dans un état de droit, les lois doivent être respectées afin que chacun puisse s’exprimer sur la bonne marche de la nation, car dit-il, « c’est ensemble que nous devons construire le pays ».
L’appel à un sursaut patriotique
Revenant sur les acquis de l’insurrection populaire, Roch Marc Christian Kaboré a laissé entendre que dans la gestion d’un pays, tout ne peut pas se réaliser en même temps, les priorités étant nombreuses et dans tous les domaines.
« Si nous voulons réussir véritablement à avancer, nous devons travailler ensemble en ayant conscience que chacun à son poste de responsabilité a quelque chose à apporter pour la construction du pays », a-t-il précisé. Le président a enfin invité les Burkinabè à méditer sur le sens profond des textes de l’hymne national et de comprendre que c’est dans les échecs, les succès, la sueur et le sang que brillera le soleil du Faso.
A entendre le président de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire (UFMIP), Victor Pouahoulabou, c’est un sentiment de tristesse, mais aussi de réconfort, qui les anime en ce sens qu’ils se souviennent de l’événement comme s’ils venaient de le vivre. « C’est comme si les victimes sont tombées en ce jour-même et nous sommes blessés dans nos cœurs », a-t-il témoigné.
Pour lui, les familles des victimes n’auraient pas pris part à cette commémoration n’eut été l’esprit de clairvoyance du président du Faso, qui a instruit le gouvernement qui les a reçus le 29 octobre 2018. Toute chose, qui leur a permis de s’accorder sur les différents points des doléances restés dans les tiroirs de certains. Il a d’ailleurs remercié le chef de l’Etat qui s’est engagé personnellement à trouver une issue rapide à leurs préoccupations et à rendre justice aux martyrs.