Les quotidiens burkinabè dans leurs différentes livraisons de ce mardi, accordent une large part à la commémoration du 4e anniversaire de l’insurrection populaire de fin octobre 2014, à la veille
«An 4 de l’insurrection populaire : la mouvance présidentielle s’en rappelle», arbore le quotidien privé Aujourd’hui au Faso qui relate qu’en prélude à la commémoration du 4e anniversaire de l’insurrection populaire, l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) a animé, hier lundi à Ouagadougou, une conférence de presse.
Evoquant cette sortie de l’APMP, à deux jours de la commémoration officielle du 4e anniversaire de l’insurrection populaire, Le Quotidien, autre journal privé, reprend à sa une, ces propos de Simon Compaoré, l’un des conférenciers : «Les Burkinabè doivent se réjouir mais surtout se recueillir devant la mémoire des patriotes».
Sous le titre : «An IV de l’insurrection : des blessés entre douleurs et fierté», le quotidien public Sidwaya rappelle que le bilan officiel de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso fait état d’une vingtaine de morts et de 625 blessés.
Selon le journal, la majorité des blessés de l’insurrection populaire, en attendant des soins appropriés, tentent de survivre au quotidien.
A son tour, L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, affiche en manchette : «Insurrection d’octobre 2014 : D’anciens députés se souviennent de la journée du 30».
Ce journal parle également de «Regards croisés de Burkinabè», à travers la publication d’un micro-trottoir et de «Quatre agendas des insurgés», dans un commentaire.
Aujourd’hui au Faso, quant à lui, consacre son éditorial à cette actualité, se posant la question de savoir : «Qu’avons-nous tiré de l’harmattan politique ?»
En guise de réponse à cette interrogation, l’auteur de l’édito estime que « grâce à la sagesse du président de la transition, Michel Kafando, héritier de cette insurrection, des valeurs cardinales ont été implémentées, et la mentalité des Burkinabè a beaucoup évolué».
«Hélas toute médaille ayant son revers, l’insurrection a secrété également le libertinage, la confusion entre démocratie et anarchie, un affaiblissement de l’Etat, et in fine un pouvoir élu, certes, mais qui peine à s’imposer, parasité par les miasmes de cet octobre-Thermidor 2014», commente l’éditorialiste de Aujourd’hui au Faso.